Magazine Sport
Un cours universitaire sur les Canadiens de Montréal en tant que religion
Publié le 19 janvier 2009 par SportifIl y a du bruit ces jours-ci dans les médias concernant le fait que dans un cours maintenant offert à l'Université de Montréal des étudiants se penchent sur la question : les Canadiens de Montréal sont-ils une religion au Québec. Vous pouvez lire cet article ou celui-ci paru sur le site de TSN. Si j'ai bien compris, il semble y avoir des débats sur les réponse à donner à cette question. Quant à moi, la réponse est clairement "oui". Et ce n'est pas parce que nous utilisons les termes de "Sainte Flannelle", "Saint Patrick" ou du "Démon Blond". Ce ne sont que des façons d'intégrer notre culture et notre histoire religieuse à nos héros sportifs. Ce qui est plus déterminant, c'est le comportement des partisans qui sont littéralement fanatiques, presqu'autant que les plus fanatiques fidèles de mouvements religieux reconnus pour leur manque de discernement et de jugement critique. Devrait-on même parler d'une secte? Probablement, mais une secte est normalement pas répandue globalement dans la société comme l'est l'amour des Québécois pour les Canadiens de Montréal. Une chose est certaine, amusez-vous à critiquer les Habs dans votre entourage et vous remarquerez que l'intolérance peut friser le fanatisme religieux, je crois même que certains journalistes en ont souffert un peu.
Ce qui me semble beaucoup plus important comme question est de mesurer les impacts pour un peuple qui devient complèment omnubilé par une équipe sportive. Une population qui accorde un pourcentage aussi important de sa couverture médiatique à un sport peut-il continuer de porter une attention respectable aux autres questions sociales importantes? Je ne compte plus les heures de radio consacrées aux Canadiens. Le soir d'un match, je crois que trois ou quatres stations de TV continuent de parler de la partie pendant quelques heures. Est-ce à cause de cette obsession unidimensionnelle que nous sommes pris avec des politiciens complètement stupides? N'est-ce pas César qui prônait de donner du pain et des jeux pour distraire le peuple et l'empêcher de trop réfléchir?
Et que dire des difficultés qu'éprouvent les autres sports professionnels à se tailler une place au Québec. La culture est-elle affectée elle aussi? Je me dis que si chaque individu peut consacrer x nombre d'heures à des temps libres, il doit y avoir peu d'endroits dans le monde où une si grande proportion de ce temps est dirigiée sur une seule activité. Voilà les vraies questions entourant les Canadiens de Montréal en tant que religion.
Malheureusement, si les Canadiens disparaissaient, je ne suis pas certain que le temps d'attention ainsi libéré serait mieux utilisé...