Les aimables actionnaires de UBS ont reçu ce matin un mail presque ésotérique vantant les mérites d’une acquisition aux USA, mais comprenant les trois phrases sibyllines suivantes:
a) L’unité Actions d’UBS Investment Bank vient d’annoncer qu’elle a conclu un accord contraignant en vue d’acquérir les activités basées sur les indices des matières premières de AIG Financial Products Corp, y compris les droits de AIG dans le DJ-AIG Commodity Index;
b) Le prix d’achat de la transaction est de 15 millions de dollars, à verser lors de la clôture de la transaction, auquel s’ajoute un montant pouvant aller jusqu’à 135 millions de dollars dans le cours des 18 mois prochains en fonction des bénéfices futurs des activités acquises;
c) La finalisation de la transaction est soumise à des conditions règlementaires et autres. Rien ne permet de garantir que ces conditions seront satisfaites.
On est ravi d’apprendre qu’on est quasi certains de ne pas remplir certaines conditions règlementaires du côté UBS.
Ce qui n’est pas étonnant avec la banque aux trois clés dont aucune n’ouvre sur la transparence.
Et surtout lorsqu’il s’agit de reprendre des activités de AIG. American International Group, Inc. (AIG) est le leader mondial de l’assurance et des services financiers mis sous tutelle par le gouvernement américain en septembre 2008 … et le contrat conclu par UBS porte sur l’achat d’activités de “casino” sur matières premières.
L’histoire continue donc avec l’argent du contribuable helvètique bienveillant.
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