Deuxième tuerie retenue de ma phénoménale soirée revival 80’s d’il y a quinze jours, ce maxi sorti de nulle part, enfin si, de Virginie pour être exact, et pour lequel il m’a été difficile de trouver des infos. Parce qu’avec trois lettres comme seules indications, il a fallu ruser. Mais tirons dès à présent les choses au clair. VCR est donc un groupe contemporain, fondé en 2002, dont le line-up particulier n’a cessé de se remodeler depuis. Si Chad Middleton, Steve Smith et Christian Newby font toujours partie de l’équipe, Casey Tomlin et Mya Anitai, pourtant indispensables sur cet Ep, auraient quelque peu splitté comme on dit. Bref, vous commencez à vous demander quelle est la particularité de cette obscure formation en mouvement. Et bien tout tient dans sa composition, inhabituelle chez un combo électro punk rock : pas de guitares (tout juste une basse), une batterie et trois synthés en action. Alors Ok, ça n’est pas nouveau, Devo, Depeche Mode, OMD ou encore plus récemment The Faint s’y sont essayé, mais de nos jours c’est plutôt rare. Surtout pour des morceaux qualifiés par les intéressés de fun-core aventureux, qui donnent une pêche, mais alors une pêche…
Il s’agit ici du premier Ep délivré par le groupe en 2003, limité à seulement 100 exemplaires (chez Pop Faction), et réédité en 2005 chez Sideonedummy Records qui a également sorti en 2006 le premier Lp du groupe, Power destiny, que je n’ai pas encore eu la chance d’écouter. Mais pour l’heure et pour ce que j’ai entre les mains, c’est-à-dire ce maxi de six titres et seulement quinze minutes, ça envoie comme il faut. Enregistré en trois jours et uniquement composé à l’ordinateur, VCR ne comprend pourtant aucune séquence préprogrammée, ni effet Midi, tout est joué live. Ne souhaitant pas s’engouffrer dans le revival 80’s mais étant amateurs de sonorités Nintendo (type Castlevania pour être exact), le groupe choisit d’imaginer le son de demain, ultra catchy, constitué de breaks, d’un flow agressif limite hip-hop et ouvrant de nouvelles portes aux soli de synthés. Le rythme est punk, la batterie électro, et le phrasé violent. En ce sens quatre des six titres se tirent dans les pattes et ont sensiblement le même niveau ("Rad", "Back in business", "King and queen of winter" et "DVD". Restent "We are VCR" qui sonne forcément comme leur hymne (avec quelques Ah ah ah féminins) et la bombe atomique "Bratcore" avec ses synthés obsédants, sa voix gueularde ("Skitzo dancer", encore) et ce je ne sais quoi qui fait que ça fonctionne. On en redemande.
En bref : Un maxi en forme de bombe, mêlant punk, hip-hop et électro pour une musique résolument tournée ver l’avenir. Impressionnant. ___
Le Myspace
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Télécharger VCR gratuitement ou l’acheter (pas de vinyl je crois)
"Bratcore" mis en ligne par un fan (qui se paye un délire à la fin):