Un autre match rude et défensif, encore une fois remporté par les Steelers.
Ravens 14, Steelers 23
Pendant un bon moment, on a pensé aux Ravens de 2000. Les Steelers dominaient le match mais leur avance restait minime, laissant la possibilité d’un coup d’éclat des Oiseaux Mauves. Ben Roethlisberger et sa bande ont réussi de belles poussées en première demie, se forgeant une avance de 13-0 sur une passe de 65 verges à Santonio Holmes. La défensive des Ravens a paru bien maladroite sur le jeu, ça ne leur ressemblait pas. Joe Flacco et son attaque n’avaient rien fait jusque là mais un bon retour de dégagement de Jim Leonhard ainsi qu’une pénalité pour pass interference les ont conduits à la porte des buts. Willis McGahee a marqué le touché sur trois verges. Les Steelers ont ensuite manqué de temps (et de temps d’arrêts) en fin de deuxième quart, ne pouvant tenter un placement. C’est donc 13-7 Steelers à la mi-temps, on sentait que c’était une avance fragile. Fidèles à leurs habitudes, les Ravens avaient profité de leur seule chance pour revenir dans le match.
Les craintes des partisans des Steelers ne se sont pas atténuées en deuxième demie. Les Ravens ont continué à être nuls en attaque mais les Steelers marquaient peu. Ils avaient bien ajouté un placement au troisième quart mais le Baltimore a eu tôt fait de rétrécir l’écart. Encore une fois, les unités spéciales étaient en cause. Le punter Mitch Berger des Steelers a raté son botté, donnant un short field aux Ravens. McGahee marquait un autre touché, 16-14. Le spectre d’une victoire des Ravens à l’arrachée pesait lourd sur le Heinz Field. Heureusement, sur la possession suivante des Ravens une pénalité d’indiscipline les a confinés profondément dans leur territoire. Joe Flacco a alors commis une erreur fatale, lançant une interception à Troy Polamalu. Le Samoan Devil a fait un Ed Reed de lui-même, courant de long en large pour le touché. 23-14, that was it.
On est bien contents que les Steelers aient gagné mais il faut donner du crédit aux Ravens. Ils ont joué leur gendre de match et ils étaient à un gros jeu de gagner. Roethlisberger et l’attaque des Steelers ont bien protégé le ballon, ne commettant qu’un seul revirement. Leur manque de finition a failli les couler mais ils ont bien joué compte tenu de la forte opposition. Les Steelers sont des winners, ils ont surmonté un calendrier impossible pour se rendre au grand match, on les félicite. Quant aux Ravens, s’ils ajoutent un bon receveur de passes pour aider Flacco, ils seront difficiles à battre dans l’avenir. Flacco en a arraché hier mais c'était prévisible. Il a eu toute une saison quand même.
On se retrouve donc avec un étrange duel Steelers-Cardinals au Super Bowl. Ce n’est certes pas ce à quoi on s’attendait en début de saison mais ça devrait être correct. On pourrait croire que les Steelers vont massacrer les Cards mais on ose espérer un match potable. L’important c’est qu’il y ait encore un enjeu en deuxième demie, histoire qu’on puisse finir les snacks.
Ce ne seront pas les subpplots qui vont manquer:
-Ken Whisenhunt et Russ Grimm contre leur ancienne équipe.
-Kurt Warner et Jésus qui retournent au Super Bowl après neuf ans.
-L’équipe de super-winners contre l’équipe de turbo-losers.
-La quête d’un sixième titre pour les Steelers. Ça ferait d’eux la plus grande organisation de l’ère du Super Bowl, c’est pas rien.
On entame donc la pénible période d’intervalle avant le match ultime. Nous ferons de notre mieux pour vous divertir pendant ce stretch en continuant à vous offrir notre contenu régulier et quelques articles spéciaux. Soyez des nôtres, ça va bien aller.