Un édifice détruit par de violents bombardements, des panneaux de verre brisé dont les pointes se dressent vers le ciel, des débris de verre parsemant le sol.
La trace au mur de livres brûlés par on ne sait quelle bombe incendiaire, une bibliothèque anéantie, son empreinte au mur comme l’ombre des cadavres d’Hiroshima, des livres devenus esprit, fumée.
Le silence, non point le silence serein de la contemplation, mais le silence abasourdi après la catastrophe. Les cloches, muettes, sont au sol, renversées, elles n’appelleront plus à la réunion, à la prière.Non, ce n’est pas une vision d’horreur inspirée par de récentes barbaries. C’est l’installation époustouflante de Claudio Parmiggiani au Collège des Bernardins, jusqu’au 31 janvier.
Photos de l’auteur.