Des cultures judicieusement choisies pourraient combattre le réchauffement climatique

Publié le 19 janvier 2009 par Benjamin Tolman
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Bristol, Grande-Bretagne - Les températures terrestres pourraient être diminuées si l'on cultivait des plantes réfléchissant une partie des rayons solaires vers l’atmosphère.

En choisissant avec attention les variétés que l’on y cultive, une grande partie de l’Europe et de l’Amérique du Nord pourrait diminuer d’un degré sa température en été, saison où les cultures poussent. Cela représenterait l’équivalent d’un refroidissement global de 0,1°C, soit 20% de l’augmentation globale de température observée depuis la révolution industrielle.
La croissance des cultures produit déjà un rafraîchissement du climat, car celles-ci reflètent plus de lumière solaire vers l’espace que la végétation naturelle.

La réflectivité solaire, ou albédo, varie en fonction des variétés d’une même culture. Le choix d’une culture génétiquement modifiée afin d'être plus réfléchissante, augmenterait donc cet effet de rafraîchissement. Et l'agriculture arable étant une industrie mondiale, un tel rafraîchissement pourrait être vaste.


Le Dr Andy Ridgwell et ses collègues de l’université de Bristol ont annoncé dans le Current Biology que nous devrions choisir les variétés cultivées dans le but d’exercer un contrôle sur le climat, de la même manière que nous les choisissons pour maximiser et peaufiner la production alimentaire.
Le docteur Ridgwell explique : "Nous avons évalué notre approche dans un modèle climatique mondial. En choisissant parmi les variétés de cultures actuelles, notre estimation la plus optimiste concernant l’augmentation de la réflectivité nous amène à penser que les températures estivales pourraient diminuer de plus d’1°C dans une grande partie de l’Amérique du Nord et de l’Eurasie. En fin de compte, le rafraîchissement régional du climat pourrait être réalisé grâce à la sélection ou la modification génétique des cultures, en optimisant leur albédo."

L'équipe a souligné qu'à la différence de l’augmentation des cultures destinées à la production de biocarburants, un tel plan pourrait être réalisé sans perturber la production alimentaire, en terme de rendements ou de types de cultures.