Celle qui, entre en crise d'épilepsie à chaque fois qu'elle entend les dissonances de la musique moderne.
Celui qui, doté d'une oreille absolue, est capable de reconnaître que le moteur de sa voiture vibre en sol mineur.
Celle qui, obsédée par des sons intérieurs, ne peut plus écouter autre chose que ses propres créations indomptables.
La musique possède un mystérieux pouvoir sur les comportements... Psychiatre et neurologue américain, Oliver Sacks s'est intéressé à ces hommes et ses femmes que la musique habite, dérange ou obsède, pour le meilleur ou pour le pire. Comment agit-elle ? Comment acquiert-elle ce pouvoir insondable au point de faire danser les vieillards au soir de leur vie ou de guérir certains malades pris d'une soudaine passion pour elle. On se souvient du dernier best-seller d'Oliver Sacks, "l'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau" où il décrivait déjà nombre de cas cliniques étonnants dont celui de cet homme incapable de reconnaître la forme des visages humains. Cette même verve guide cet ouvrage érudit, qui se lit pourtant comme un roman truffé d'histoires et d'aventures.
"Musicophilia", paru aux Etats-Unis, sera disponible en français en janvier aux éditions du Seuil. A ne pas manquer.