Une expertise complémentaire a été demandée in extremis par le ministre allemand de la recherche, mis sous pression par la polémique qui ne cessait d'enfler autour de cette mission scientifique à laquelle la France participe. Cette mission contrevient en effet aux décisions prises dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique et laisse planer le doute sur son efficacité : On ne sait pas, en effet, quelles pourraient être les conséquences d'une telle expérience de fertilisation qui vise à augmenter la capture de CO2 par les océans et lutter ainsi contre le réchauffement climatique. Si elle fonctionne "sur le papier", beaucoup redoutent qu'elle n'ait des effets pervers dans la réalité.
L'institut polaire Alfred Wegener, qui pilote cette équipée internationale, ne cache pas son énervement, arguant qu'il a déjà fourni tous les documents nécessaires au ministère voici plus d'un an. Il doit désormais solliciter d’autres chercheurs pour effectuer une nouvelle étude d'impact. L'Institut espère rendre ce document dans les dix prochains jours et obtenir rapidement une réponse afin de pouvoir poursuivre la mission dans les temps. Le Polarstern doit rejoindre Punta Arenas, au sud du Chili, en mars.