Et après ? (2008)

Pour vous égayer une soirée d’hiver, rien de tel qu’un film sur la mort, son imminence, son inéluctabilité, l’arbitraire avec laquelle elle frappe… sans oublier le paquet de questions existentielles qui va avec (Quand ? Pourquoi ? Où ? Aurai-je le temps de finir mon pot de Nutella ?…). Nul sadisme à en conter la fin tellement celle-ci est prévisible, même quand on n’a pas lu le livre…

Nathan, renversé par une voiture lorsqu’il avait 8 ans et miraculeusement de retour dans le monde des vivants, rencontre l’étrange Docteur Kay 25 ans plus tard. Qu’a-t-il fait de ces années chèrement regagnées ? Rien, comme tout bon citadin occidental sclérosé dans son quotidien. Il est triste, seul et blindé contre tout sentiment qui pourrait donner un sens à sa vie.

Le docteur Kay est un Messager qui voit un halo lumineux autour de ceux qui vont mourir et accompagne ces derniers  pour qu’ils partent en paix. Sur un malentendu qui ne berne que Nathan, mais pas le spectateur, notre héros rescapé s’imagine ses jours comptés alors qu’en réalité (mais tu ne l’apprends qu’à la fin, si vraiment, cela t’avait échappé), il est également un Messager (youpi).

C’est donc la « mort dans l’âme » qu’il se doit d’admettre qu’on ne peut rien contrôler : la mort est le fruit du hasard et personne n’en est responsable, ni ne peut l’empêcher. Le spectateur, lui, aurait pu mourir d’ennui si les acteurs n’étaient pas aussi brillants (Malkovitch et Duris mais aussi la magnifique Evangeline Lilly (Claire) l’ex-femme de Nathan). Enfin, bref, tout ça pour finir sur un Nathan rasséréné, à nouveau proche des siens, qui saura accompagner sa femme jusque dans ses derniers instants.

Pendant qu’un ange passe, lecteur mâle, file sur Allociné regarder les bandes annonces parce que Claire vaut vraiment le coup d’œil

Choisis ton arme et flingue la fin du film