Ah, ça, quand les premières bandes annonces ont commencés à fleurir sur ce joli monde webien, on peut dire qu'on aura bien pouffé de rire, prêts à lyncher les frères déjà has been devant cet étalage de couleur interdits aux épileptiques et autres daltoniens.
Qu'on aura eu tort.
Voici la première adaptation officielle de Mario Kart, dans un manga live flashy, kitch et bariolé, ultra trépident, méga fun, aux qualités plastiques finalement évidentes, et à l'intensité rare.
Les frérots n'ont jamais été aussi bons depuis qu'ils ont arrêtés de se prendre au sérieux (et dans le genre suicide artistique, c'est carrément gonflé, notamment les combats ou l'humour chimpanzé).
C'est naïf, au scénario de prime abord bas de plafond, mais qui accouche d'un crescendo rare, car le spectateur, avide de courses toujours plus impressionnantes (et surtout révolutionnaires dans leur mise en image), se trouve face à un film d'une générosité inouïe.
Orgie d'images et de sons, on finit debout sur le siège, conquis dès le fabuleux premier quart d'heure.
Parce que c'est pour les gosses, on passera sur les quelques longueurs et un humour lourdingue un peu trop systématique (plombant parfois l'intensité des scènes), mais punaise, quel panard !
QUEL PANARD !