L’ennemi israélien a échoué à imposer ses conditions. Nous, les mouvements de la résistance palestinienne, annonçons un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza et demandons que les forces de l’ennemi se retirent d’ici une semaine, ouvrent tous les points de passage pour laisser entrer les aides humanitaires et les produits de première nécessité (…) Nous sommes prêts à accepter tous les efforts, notamment égyptiens, turcs, syriens et qataris, pour parvenir à un accord précis qui satisfasse nos demandes connues, à savoir la levée définitive du blocus, l’ouverture de tous les points de passage, notamment celui de Rafah, entre Ghaza et l’Egypte », a déclaré Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas, dans une allocution diffusée par la télévision syrienne. Quelque temps auparavant, c’était le Djihad islamique qui annonçait, depuis Ghaza, une trêve d’une semaine afin de permettre l’ouverture des points de passage et l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien soumis à un blocus israélien. « Durant cette période, la résistance est prête à répondre à tous les efforts égyptiens, turcs, syriens et arabes qui permettent un accord pour le retrait total des forces israéliennes et l’ouverture totale des points de passage », avait affirmé Daoud Chihab, représentant du Djihad islamique, dans une déclaration à Al Jazeera.
La réaction d’Israël a été exprimée par le porte-parole de son gouvernement, Mark Regev, qui a déclaré à l’AFP : « Israël a annoncé un cessez-le-feu unilatéral de ses actions offensives contre le Hamas. Si le Hamas n’attaque pas et ne provoque pas Israël, nous honorerons le cessez-le-feu. » Ces décisions sont intervenues après les affrontements sporadiques entre des combattants palestiniens et l’armée israélienne durant la matinée, ayant fait deux morts parmi les Palestiniens. Mais, en milieu d’après-midi, le crépitement des armes et les sons assourdissants des explosions se sont tus pour permettre aux secouristes de retirer les corps des décombres et d’acheminer l’aide humanitaires aux rescapés de cette guerre génocidaire. Ainsi, des sources médicales ont affirmé avoir dégagé au moins une centaine de corps des ruines des bâtiments dévastés par les bombardements à Jabaliya et Beit Lahya, au nord de Ghaza et dans le quartier de Zeitoun au centre-ville où les combats ont été les plus féroces. Les images poignantes d’une population épuisée encore terrorisée, à la recherche de ses proches disparus depuis le début de la guerre, ont été diffusées par les chaînes de télévision arabes. La peur hante les Ghazaouis du fait que les chars israéliens assiègent toujours leur ville et les avions survolent encore la région. Les destructions causées par les pilonnages intensifs sont énormes. La majorité des infrastructures ont été réduites en ruine par 2500 raids aériens, sans compter le pilonnage terrestre et maritime. L’heure est maintenant au bilan. Au-delà du nombre de morts, qui risque de doubler, vu les dizaines de cadavres dégagés des décombres, les destructions sont énormes. Le bilan provisoire établi par le Bureau central palestinien des statistiques fait état de 4000 bâtiments d’habitation, 48 bâtiments et bureaux gouvernementaux, 30 commissariats et 20 mosquées totalement détruits lors des bombardements qui ont également ciblé des routes, 18 écoles ainsi qu’une partie du réseau électrique et de celui d’adduction d’eau. Ces attaques, a ajouté le Bureau, ont réduit en cendres 14% des immeubles de la bande de Ghaza, précisant que pour le déblaiement seulement, il faudra au moins 500 millions de dollars. Durant les trois semaines qu’a duré le massacre des Palestiniens, les pays arabes ont quant à eux donné une piètre image au monde en se montrant incapables de s’unir autour d’une tragédie qui a uni leurs peuples.