Faut-il se méfier d'un fils de pub ?
"IL" c’est Luc Laurentin. Et toutes ces interrogations ne sont pas les miennes, mais les vôtres. Elles font partie de vos réactions à mon billet "NO PUB".
D’ailleurs vous vous en posez des questions ! Et vous m’en posez.
Vous avez déversé quelques litres de paranoïa sur son bouquin et sur son auteur. Pourtant ses interventions ont été plutôt fair-play.
Perso, je l’ai trouvé bien plus patient et moins rentre-dedans que moi. Mais je sens que votre côté pitbull est prêt à bondir au quart de tour et que, suite à ce rendez-vous, vous allez me faire subir un interrogatoire serré.
Minute, papillon. Tout va bien. Ce monsieur-là ne va pas vous manger. Et il ne va pas non plus avaler tout cru le JSP.
Je vais à sa rencontre au Flore, pour la deuxième fois. Cette fois il fait plus froid, mais les ondes positives planent toujours sur ce café magique.
Luc Laurentin ne descend pas d’une grosse berline ou d’une voiture de sport. Il arrive à moto. Exit aussi les lieux communs du publicitaire à la Beigbeder.
Luc ne se la joue ni dandy, ni bling-bling. Pas de cinéma, il est lui-même.
Il ne commande pas un Mojito, ni un Cosmopolitan. Il boit un thé.
Il ne fait pas sa petite cuisine entre pontes et grands patrons du CAC 40. Il préfère la cuisine de sa femme.
Il ne me tend pas non plus son téléphone pour m’épater avec son dernier gadget à la mode. Ses yeux sont pleins d’étoiles pendant qu’il me montre son petit-fils immortalisé par son portable pile poil à la descente de son nuage.
Bref, Luc c’est un mec bien.
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Nous échangeons tranquillement. Puis il me parle de lui, de son bouquin, de Limelight, sa boîte d’études, de ses enfants et du train qui l’a emmené à Perpignan pour voir son petit-fils, celui qui s’arrête trop souvent et met trop de temps. Surtout quand on est pressé d’arriver.
Luc ne se considère pas comme un publicitaire. Pourtant il est bien un fils de pub. Il a été directeur associé de FCA ! BMZ [1]. D'ailleurs ce n’est pas une tare d’être fils de pub. Même moi j’ai des chromosomes AD [2]. En tout cas, sur la planète pub, c’est comme dans la vraie vie. Il y a des bons et des cons.
Mais la pub pour lui, c’était dans une vie précédente, avant qu’il ouvre sa boîte. "Je suis un homme d’études, donc d’écoute et d’analyses." Le mot écoute me renvoie à vous. Je lui parle de la pub agressive et bête qui prend les consommateurs pour des débiles. La pub qui n’écoute pas, ne vous prend pas en considération et qui vous renvoie une image qui ne vous ressemble pas.
Il s’est penché sur les annonceurs et sur la pub, soit, mais quelle place ont les consommateurs dans sa réflexion ? Il me dit qu’il ne vous a pas oublié. Vous êtes aussi au cœur de sa réflexion. Sa voix est sereine et sa démarche semble sincère.
Nous parlons donc du JSP. Il pense que les Associations même aujourd’hui ne sont pas encore prêtes à évoluer, mais que, malgré tout, beaucoup de choses ont changé depuis. Surtout chez les Annonceurs.
Il existe aujourd’hui des annonceurs courageux, attentifs, qui savent aller de l’avant, qui ne trichent pas. Des gens capables de comprendre et de participer au JSP, sans vouloir en faire de la récupération pour leur marque. Des marques honnêtes, qui respectent le consommateur. Côté pub, il me parle aussi de Vincent Leclabart, un P-DG d’agence intelligent et ouvert qui pourrait adhérer au JSP. Il va lui en parler. Il va aussi réfléchir à comment on pourrait avancer ensemble. On se tient en contact. Je lui fais confiance, je sens que je peux compter sur lui.
Et puisqu’il n’y a pas deux sans trois, il ne nous reste qu’à attendre la troisième et dernière partie de l’histoire. La bonne.
POST-IT : 283 personnes soutiennent le JSP chez Facebook.
Et plus de 300 personnes ont signé la pétition.
Et vous, qu'attendez-vous ? :
http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1699
Notes
[2] AD = advertising