J’entends dire que le gouvernement n’aide que des contribuables riches, que des banques riches, des compagnies d’assurance riches, des constructeurs automobiles riches. C’est inexact : le gouvernement apporte aussi son aide à des villes riches. Levallois vient ainsi d’hériter de 100 millions d’euros, offerts par le gouvernement. Selon l’Express, qui a publié l’information sur son site le 15 janvier 2008 sous le titre « Le coup de main de l’Elysée à Balkany », c’est la Caisse des dépôts et consignations qui signera le chèque.
On peut difficilement parler de Levallois sans évoquer la personnalité de son maire, Patrick Balkany. Connu notamment pour avoir obligé une femme à pratiquer sur lui une fellation sous la contrainte d’une arme à feu, pour avoir employé du personnel municipal pour ses besoins personnels, ou encore pour avoir marié sa fille en « grandes pompes municipales », et autres joyeusetés de la même élégance. Certaines de ces pratiques lui ont d’ailleurs valu quelques démêlés avec la justice et une longue période d’inéligibilité. Cela lui a également valu l’estime de la majorité des électeurs de Levallois qui continuent à le choisir pour maire et député. C’est sans doute ce qu’il est convenu d’appeler leur plus digne représentant.
On doit également à Patrick Balkany une réflexion frappée au coin de la logique. Croyant répondre à une télévision américaine, mais en réalité piégé par des farceurs, il n’avait pas hésité à énoncer très doctement cette sentence d’une grande force : « ce que vous appelez des pauvres, monsieur, ce sont simplement des gens qui ont peu moins d’argent que les autres ».
La séquence vidéo de cet entretien est toujours disponible sur dailymotion.
Balkany piégé par les Yes Men
envoyé par seldjoukid
Pendant la dernière campagne présidentielle, elle avait pas mal circulé. Je l’avais moi-même reprise sur mon blog de l’époque « Aphorismes de campagne », associée à un jeu destiné aux internautes : sur le même modèle logique, chacun était invité à composer sa propre définition. Exemple : « Ce que vous appeler des chômeurs, monsieur, ce sont simplement des gens qui ont un peu moins de travail que les autres ». Les autres sont ici. Le vainqueur : « ce que vous appelez des cons, monsieur, ce sont simplement des gens qui ont un peu moins d’intelligence que les autres ». C’est drôle, mais moi ça me rappelle quelqu’un.
Olivier Zilbertin.