Tous les journaux s'inquiètent de l'espoir que le premier noir accédant aux fonctions suprêmes de l'Amérique suscite. A raison.
Les chiffres sont là. A la question êtes vous optimiste ou pessimiste pour les 4 ans de mandat qui commencent les américains plébiscitent Obama avec 79% qui se disent optimistes.
A cette même question pour W. Bush ils n'étaient que 58% à se dire optimiste et 64% lors du premier mandat; Clinton après Bush père (68%) avait débuté à 70% (comme Carter) puis rempilé avec une "cote" d'optimisme de 66%, n'oublions pas Reagan qui avait lui aussi un beau score à 69%. Obama se trouve donc loin devant, très loin devant W... Pas étonnant quand les américains sont 73% à désapprouver la façon dont il a présidé durant les 8 dernières années alors que Clinton avait 68% de "approuvé".
Mais c'est la batterie de réponses qui suivent qui montrent à quel point l'attente que l'on savait forte est énorme.
Les américains considèrent tout d'abord à 68% que la récession va durer 2 ans ou plus, mais ils sont 55% à attendre des résultats d'ici à 2 ans. Et ils ont confiance dans les capacités de leur nouveau président à prendre les bonnes décisions :
- 82% sont confiants ou très confiants dans ces capacités à résoudre les problèmes économiques,
- 72% dans ses choix sur la guerre en Irak
- 68% sur le Moyen-Orient,
- 76% pour protéger les USA d'une attaque terroriste
Et on comprend mieux finalement que l'Amérique veut tourner la page Bush et qu'elle place ses espoirs en Obama. Car Bush est décrié :
- 77% désapprouvent la façon dont il a conduit l'économie durant ses mandats,
- 71% désapprouvent la conduite du conflit Irakien,
- et cela reste très partagé 48% contre 47% pour la façon dont il a lutté contre le terrorisme.
Pour l'instant l'opinion américaine ne voit que deux écueils pour Obama. D'une part son inexpérience pour 12% d'entre eux, d'autre part avec le même 12% le risque qu'il ne finisse pas son mandat...
Et si 5% craignent qu'il ne tienne pas ses promesses, Obama hérite d'une situation exceptionnelle pour réussir un mandat exceptionnel comme les américains en rêvent.
C'es peut être ça aussi le rêve américain : avoir la foi pour retourner les situations les plus difficiles...