J’ai posé la question à plusieurs personnes, et -sous des formes différentes- j’ai obtenu presque systématiquement la même réponse : “La survie, c’est bon pour les rigolos qui veulent jouer en treillis dans la forêt”.
Chaque personne interrogée se considère comme tout à fait capable de “se débrouiller” en cas de pépin. De réagir correctement. Voire même de faire du feu et, chez les plus optimistes, simplement en frottant deux morceaux de bois ou de silex l’un contre l’autre… Pour ceux qui n’ont jamais essayé, précisons que c’est à peu près aussi réalisable que d’allumer un feu en attendant que la foudre tombe sur un tas de bois humide que l’on vient d’entasser.
L’idée de devoir faire face à une situation défavorable n’occupe pas vraiment la première place dans l’ordre de nos préoccupations quotidiennes. Mais il ne coûte rien de se renseigner, ne serait-ce que par gout de la connaissance. Je vous invite donc à lire ce court texte de David Manise intitulé “De l’importance d’un minimum de préparation… (ou « Pfff… mais laisse donc ton sac à dos dans la bagnole, on va juste aux champignons ! »)” .
L’auteur y aborde avec beaucoup d’humour les préjugés que nous entretenons sur la nature ou sur les moyens de protéger notre intégrité physique et morale.
Sur ce site, vous trouverez une dizaine de textes dans le même registre où l’auteur décomplexe avec lucidité, simplicité et humour les notions de survie, de secourisme et de protection personnelle. Autant de connaissances qui peuvent servir partout, et pas seulement quand on est un aventurier ou un agent secret de profession, et qu’on s’est égaré au beau milieu des 5 millions de km² de la forêt amazonienne.
Par exemple, apprendre à connaître les mécanismes de “l’effet chimpanzé“, de l’allumage d’un feu ou les priorités qui s’imposent lorsque l’on s’est égaré, est aussi instructif qu’utile au quotidien.
Vous trouverez aussi un forum très complet et qui aborde un grand nombre de sujets : de “comment se dissimuler pour pouvoir observer la faune” à “quel matériel emmener en randonnée”.
En bref, le site apporte un regard différent sur l’environnement, au sens large, et sur la préservation de notre bien-être. Il aide à se débarrasser de ces deux images contradictoires héritées du cinéma occidental : la nature n’est ni un lieu profondément hostile et retors, ni un paradis bienveillant forcément bien disposé à notre égard.