Comme vous avez peut être pu le remarquer, il existe un texte de ma plume sur le livre blanc TIC CH'TI, initiative de Blog en Nord.
Je vous livre ici mon article, ce qui ne vous empêche nullement de lire les autres écrits de mes compères de livre blanc, même si l'un de ces écrits m'a valu une sueur froide... (mais c'est un autre débat)
LE TOUT DIGITAL
A l'heure ou tout le monde se pose la question du développement durable et plus globalement de l'écologie, le web recèle de trucs et astuces pour que chacun participe à son échelle à la protection de notre planète. L'adoption de solutions 100% web ou encore la dématérialisation de la musique, des films, des livres... tout est fait pour nous aider à moins consommer de matériaux physiques (pochettes cartonnées, plastiques, livrets...), mais es ce que ces solutions numériques sont durables pour l'utilisateur final?
Prenez la musique, un phénomène global qui est d'abord passé par le P2P (généralisé par Napster, Emule et plus récemment Bitorrent), ce qui a poussé les majors à créer des alternatives légales, qui se sont toutes faits supplantées par Apple et son Itunes avec un prix par titre à 0,99 euros... comment en est on arrivé à un prix défiant toutes concurrences? simplement que ce prix n'a pas été déterminé par une major, mais bien par un tiers qui disposait d'une solution tout en main à l'époque : Ipod + logiciel propriétaire = sécurisation des données et facilitr d'accès pour l'utilisateur. Cette dématérialisation du support a eu pour impact de créer des versions "digitales" légales aux albums, single, maxi-single, ce qui rend acteur de l'écologie, tous acheteurs de ces solutions dématérialisées. Fini les boites de CD crystal, les emballages cellophanes, les livrets papiers, cet acte simple d'achat de musique est déjà un premier pas. Apple va plus loin, puisqu'un accord récent avec certaines grandes majors permettra même l'achat des titres de celle-ci, sans aucune protection logicielle, de quoi relancer et doper les ventes de titres, puisque l'Ipod n'est pas le seul baladeur numérique et que le format utilisé par Apple n'est pas "compris" par tous les lecteurs MP3 du marché.
Depuis quelques mois, il est aussi possible de télécharger des films, vidéos et autres séries TV à la mode, nourrissant l'appétit des personnes qui ne souhaitent pas forcément investir dans les supports physiques... là encore l'économie de papier, de plastique n'est pas négligeable. Cependant, on peut aussi argumenter que l'utilisateur pour stocker toutes ces données utilise de plus en plus de solutions de type disque dur multimédia, clé usb de plusieurs giga ou cd/dvd de backup... mais mis à bout l'ensemble des économies réalisées par ces achats ponctuels de cd/dvd d'artistes, le compte "écologique" semble encore en la faveur de l'utilisateur qui utilise des solutions "dématérialisées" d'achats.
Mais venons en à ce que je pense être une application vraiment intelligente des ordinateurs et autres devices : les livres électroniques ou Ebook. Ceux-ci peuvent être consultés sur un reader, de type Cybook ou le dernier né de Sony lancé en partenariat avec la FNAC. Ces solutions embarquent des dizaines de livres et vous font économiser l'achat de livres physique, soit un gain conséquent en matière de papiers! Ces readers ont aussi l'avantage d'avoir un confort visuel inégalé, comparé à un ordinateur rétro-éclairé. Mais il reste encore deux principaux hic à une démocratisation de ces solutions : le prix des readers, oscillant entre 280 et 400€, ainsi que l'offre de livres "récents" qui aux Etats-Unis est réellement en phase avec les attentes du marché, mais qui en France ne remplit pas encore tous les espoirs des utilisateurs et consommateurs finaux. Imaginez aussi que ces solutions permettent de lire les journaux, les magazines... et vous aurez compris que cette solution est surement l'avenir de notre consommation d'informations, de livres, si les terminaux et l'offre culturelle s'enrichit. Un exemple assez fascinant de l'adoption de cette solution est l'appareil lancé par Amazon, le Kindle. Ce terminal, uniquement en vente aux Etats Unis, permet de lire des livres récents en les payant non pas 1 ou 2 euros de moins que la version papier, mais bien 20%, 30% moins cher que la version physique, mais aussi de consulter les journaux et de s'abonner à ceux ci à des prix compétitifs en bénéficiant d'un service de livraison automatique des éditions. En effet, le Kindle est un appareil communiquant puisqu'il se connecte au réseau d'un opérateur de téléphonie et que les communications sont gratuites pour les utilisateurs de Kindle. Imaginez-vous en train de prendre votre petit déjeuner et que l'édition du jour de votre journal favori vous attend impatiemment sur votre terminal...
Toutes ces solutions "numériques" sont aussi là pour nous faire réfléchir à leur "véritable durabilité", à savoir si votre ordinateur plante, si votre disque dur vous lâche, que reste t'il de tous ces achats?... si l'on prend iTunes, la question est vite réglée : votre ordinateur plante, votre disque dur est HS... vous n'aviez pas fait de sauvegardes, à vous les joies du ré-achat... et oui, aucune solution de type "bibliothèque" des achats déjà effectués n'a été mis en place. On comprend pourquoi pour des raisons évidentes de droit d'auteur, mais au final, c'est l'utilisateur final qui trinque de cette protection, alors qu'il a réellement acheté le titre. Cela me fait penser à tous ces CD's que j'ai accumulé au cours des années et qui sont rayés et que je ne peux plus lire. En somme, CD rayés ou iTunes, même combat !
On peut aussi se demander si les e-commerçants ne devraient pas communiquer sur les modes de livraison, le coût en énergie, mais aussi sur la réduction des emballages lors d'envois, pour réduire la masse de papiers utilisés. A ce stade, il serait intéressant qu'un organisme créé une norme globale reconnaissable par tous, pour que les acteurs du marché se sentent « obligés » d'adhérer sous peine de se créer des foudres auprès des consommateurs.