[Parution in Journal du Jeune Praticien n°278 du 30 juin 1993]
L’essence du boomerang, c’est le thème circulaire du retour à l’envoyeur. Exemple ubuesque, tiré d’un reportage consacré à la Pologne par le magazine télévisé Envoyé spécial. Ne respectant pas les normes de pollution, une fonderie de Katowice (en Silésie) a été condamnée en 1991 par un tribunal administratif à verser une forte amende (plusieurs millions de zlotys) à l’état polonais. Détail : ladite amende reste impayée, car le propriétaire de cette usine sidérurgique, c’est précisément l’état polonais… qui devrait ainsi se verser de l’argent à lui-même !
Auteur et interprète du tube mondial My sweet Lord en 1970, l’ex-Beatle George Harrison fut cependant taxé de plagiat et dut partager les droits d’auteur, car cette mélodie ressemblait fort au succès antérieur des Chiffons, He’s so fine. Mais pour limiter l’hémorragie financière, George Harrison aurait racheté, dit-on, les droits d’He’s so fine : doit-il alors s’accorder des royalties à lui-même ?