Si en ces temps pluvieux vous comptiez prendre l'air,
Et vous êtes ravisés car il faisait trop froid,
Allez donc faire un tour, une nouvelle fois,
Aux salons bien chauffés des maisons secondaires.
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Antonio, tout d'abord, entre autres avatars,
D'un ton bien assuré et pas le moins rétif,
Nous vante tant et tant le bel Autofictif,
Fait des notes signées d'Eric Chevillard.
Chez Bartleby on trouve un écrivain affable,
Tourmenté par les femmes autant que par la guerre,
Qu'il dénude fort bien et pas comme un pervers,
Mais dont le nom, hélas, demeure imprononçable.
Chez Belane, des photos, et chez Moolz des livres,
Car ce dernier hiberne, entre Joyce et Auster,
Powers, Gass, McCarthy, qui bien qu'un peu austères,
Nous apprennent, malgré tout, chaque jour, à mieux vivre.
Au Clavier Cannibale, chez notre cher Claro,
On nous dit que l'anglais pourra bientôt lire Zone,
Et qu'au cours des vacances, une bonne calzone,
De plaisir au bloggueur, fit faire son petit Rohe.
Un jour on lit des chiffres, puis des résolutions,
Pour l'année 2009, relire tout Bolaño,
Et relire tout Pynchon. Mais je soupçonne Fausto,
Que Picsou Magazine soit vraiment sa passion.
Hommage à Temporel, c'est l'autre jour chez G@rp,
Car ledit Temporel a beaucoup commenté,
Et puis c'est McGoohan, le fameux prisonnier,
A qui on rend hommage, d'une ligne de harpe.
Chez JS les idées se comparent à des ombres,
Tant on attend qu'enfin, il reprenne son service,
Antisocial, bientôt des années de sévices,
Relire Kant chez La Buse, pourrait être du nombre.
Aux éditions des Syrtes, rivage un peu malsain,
Le critique est bien mort, selon Martin Walser.
Mais le potache en moi, pense sans manquer d'air,
Que Lazare, pour prénom, n'a rien mieux que Garcin.
Odot écoute Liedgut, son allemande musique,
Puis parle longuement à un schmidt nommé Schmidt,
Des rythmes à la mode, des derniers coups de beat,
Mais aussi de Kraftwerk, un bien charmant classique.
Chez l'Otarie on voit, nommé numéro 9
Du catch et puis une fille, jolie, évidemment,
Chez Untel, ces temps-ci ça devient bien violents,
L'idiot assassiné, ne fera plus la teuf.
Thomz a copié sur Moolz, prévenez la police,
Car les bouquins à lire empilés sur sa page,
Rappellent que la lecture se compare à la rage,
Et non, ce qui se dit, à un foutu caprice.
Babel, le vingt-cinquième, on le sait, un peu fou
De Jorge Luis Borges, (oui, le grand argentin),
Nous entretient du tigre, l'animal assassin,
Et non pas de l'ami du bon Winnie the Pooh
Enfin le tour arrive, avant qu'il ne vous lasse,
De votre serviteur qui depuis une semaine,
Avec un bien gros livre, tout partout se promène,
Nommé Infinite Jest, dont l'auteur est Wallace.
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