©Ecole des loisirs
Mon coup de coeur de tout début 2009, le livre qui me fait démarrer du bon pied...
Résumé de l'éditeur (puisque c'est celui-ci qui m'a décidée):
"« Depuis que je suis née, je dois me débrouiller partout, en toutes circonstances. Il paraît qu’ainsi je suis armée pour la vie. Dans la bouche de mes parents, la vie d’adulte est une guerre pour laquelle il faut s’entraîner de bonne heure. S’armer, se blinder. » Milana y a cru. Ses parents l’ont tellement félicitée de ne pas être une godiche comme ses amies, qu’elle était certaine d’être supérieure. Mais il suffit d’une semaine de vacances chez les non dégourdis pour qu’elle comprenne : rien n’est extraordinaire dans la débrouillardise, au contraire, l’enfance peut être une délicieuse bulle sur laquelle flotter, l’enfance peut signifier être protégée, câlinée et dorlotée. Milana décide alors de s’inventer l’enfance qu’elle n’a pas eue avant qu’il ne soit trop tard. Mais ni ses parents, ni son frère ne la prennent au sérieux. Milana trouve autre chose, elle va partir, prendre un train, plonger directement dans l’adultance. Commence alors un voyage qu’elle n’aurait pas pu imaginer, où elle fait d’étranges rencontres, si étranges qu’elle se demande si elles sont bien réelles. Et si elles le sont, Milana pourrait-elle être en danger ?"
Ce livre est une belle madeleine bien dorée, un condensé de bout de vie, d'amour, de chemin initiatique...l'histoire d'une petite aventure qui laisse de grandes traces, ou comment se trouver en prenant le train. L'héroïne est très attachante, et on se retrouve en elle, ado qui a grandi trop vite et qui soupire à la douce inconscience de l'enfance-bulle.
L'auteur a une écriture magnifique, truffée de petits passages magiques, pimentée d'humour et de tendresse (ça fait cliché, j'assume!). Ce qui est chouette, c'est que justement j'ai commandé d'autres livres du même auteur...
Un de mes extraits-madeleines:
"Avec elle je n'ai jamais le dernier mot. Mes derniers mots restent toujours suspendus, errant dans l'atmosphère à la recherche d'une oreille attentive. L'air de notre maison est truffé de mes derniers mots. Ils flottent et s'ennuient comme des fantômes condamnés à l'éternité dans un château triste. Le paradis, pour un mot, c'est d'être entendu ou d'être lu. Mes derniers mots à moi n'ont jamais bénéficié de ce privilège. Ils doivent se contenter de ce purgatoire encombré. Une sorte de salle d'attente d'aéroport sans avions. "
Gawou et Clarabel avaient beaucoup aimé, je n'en doute pas!! D'autres aussi sûrement, et je m'ajoute à la liste!
A lire pour ceux "qui n'ont jamais été poussins", pour revendiquer l'adultance, le temps de la liberté mais aussi de l'amour!