Troisième pays européen par sa surface, la forêt hexagonale représente 6 millions d’hectares, soit 30% du territoire national et 400 000 emplois. En 10 ans, la valeur moyenne d’un hectare a progressé de 70% ! Selon certains investisseurs, la forêt apparaît comme un investissement apportant un rendement à long terme plus attrayant que d’autres produits présents sur le marché. En raison de déductions fiscales accordées par l’Etat, pour des travaux d’aménagement forestier et par les politiques d’incitations régionales (notamment pour les plantations) de plus en plus de Français (3,5 millions) investissent dans ce nouvel eldorado vert tout en ayant le sentiment d’acheter un « produit » juste, écolo et divertissant. Cependant, il semblerait que la France n’exploite que 60% de sa récolte potentielle, des experts ont également indiqué que face à la demande croissante des ménages (le bois étant devenu une alternative intéressante de source d’énergie) « il existe un risque de pénurie européenne de bois après 2015 ». La sylviculture, activité longtemps sous-estimée devient un secteur porteur d’avenir pour l’emploi, la consommation et bien évidemment l’environnement. L’enjeu à présent est de calmer les appétits voraces qu’elle ne manquera pas de susciter, encadrer équitablement les déductions fiscales et faire en sorte que la forêt reste également un lieu de détente et de découvertes et pas uniquement une nouvelle poule aux œufs d’or !