Concert mardi 13 janvier au Théâtre des Champs-Elysées. Konrad Junghänel, à la tête de l'orchestre Akademie für alte Musik Berlin et du Cantus Cölln nous propose sa lecture de la Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach.
Certains passages ont toutefois été restitués avec conviction par l'ensemble choral et orchestral comme le dramatique Qui tollis peccata mundi, le magnifique Cum sancto Spiritu ou le fameux Osanna in excelcis, que JS Bach reprend à deux fois.
Chacun des dix chanteurs du chœur apporte à un moment ou à un autre sa contribution. Comme dans de superbes enregistrements de pièces de Buxtehude ou de Schütz par cette formation (cf. notes du 23 septembre et du 21 décembre 2008 ), l'ensemble vocal est très homogène, chacun des solistes est d'un excellent niveau.
Cette version de la Messe en si est tout de même assez intéressante car très cohérente et d'un très bon niveau du début à la fin. On peut ne pas adhérer aux options esthétiques de Konrad Junghänel, que je trouve plus appropriées pour des œuvres sacrées intimistes (comme par exemple les concerts sacrés de Schütz ou les cantates de Buxtehude) que pour un monument comme la Messe en si de JS Bach que je ne peux s'empêcher d'interpréter comme l'aboutissement absolu des grandes cantates chorales ou des messes brèves du Cantor.
Konrad Junghänel et le Cantus Cölln ont déjà enregistré cette oeuvre en 2003 sous le label Harmonia Mundi.