À l’approche du réveillon, j’avais abordé ici-même la relation que l’homme entretient avec le reste du règne animal. Il est temps d’aborder aujourd’hui de nouveaux sommets philosophiques que nos descendants contempleront avec respect.
Abordons ainsi cette question que tout le monde se pose : “Faut-il réellement exterminer les écureuils ?” Mon collègue de biologie, le Berrichon Masqué, déplorait encore la semaine dernière que ces parasites poilus dévorent systématiquement ses réserves de noisettes et l’empêche de dormir en hurlant la nuit. Vous me direz : “Le Berrichon Masqué a été fini à la pisse.” Certes, mais cet esprit assez simple ne fait qu’énoncer un sentiment largement répandu. Pour élargir le débat, l’homme peut-il exterminer les espèces qu’il juge nuisibles au seul prétexte qu’elles gênent ses activités ? Nous procédons ainsi pour de nombreuses espèces d’insectes, de rongeurs ou de reptiles, créant parfois des déséquilibres catastrophiques.
Plus grave, cette manière de pensée est tellement répandue dans notre société que nous en venons à écraser sans remord les espèces les plus inoffensives. Qui n’a jamais écrasé une petite araignée dont le seul tord est d’avoir dressé de fragiles toiles, équilibristes silencieux de nos mornes plafonds ? Combien de limaces ont été écrasée ou punie seulement pour avoir eu le tort d’exister ? Voyons un exemple édifiant d’un écureuil attaqué par le Berrichon Masqué. (Pour un soucis d’anonymat, j’ai retravaillé la vidéo pour qu’on ne reconnaisse pas mon collègue.)
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