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Ce vendredi 16 janvier, nous avons pu apprendre au cours du journal de 13 heures de France 2 que, en ce début d’année, du fait de la crise, officiellement, on faisait des économies pour les cérémonies de vœux. Mais en fait le champagne est toujours de rigueur et il nous a été indiqué qu’il y avait interdiction de filmer les buffets à l’Assemblée nationale. Le président de cette belle institution, M. Accoyer, a déclaré : « nous n’allons pas tout supprimer car nous avons vocation à sortir de cette crise et les fournisseurs, ce sont des agriculteurs, des commerçants. »
Le reportage s’est poursuivi au Musée de la Marine, où le journaliste nous précise que, si les buffets sont conséquents, c’est officiellement pour contrer la crise. M.Yves Jégo, Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer, s’adresse ainsi à ses invités : « pensez, quand vous dégusterez le buffet, qu’il y a des gens qui travaillent, qui sont payés, et que, grâce à vous, eh bien on participe modestement à la relance ».
Ah les braves gens, les nobles cœurs ! Les voilà qui se gobergent, dégustant du champagne, avalant des petits fours, avec courage, dévouement et abnégation, tout cela pour soutenir la consommation défaillante de notre cher pays. Il existe pourtant un moyen simple de conserver ces prestigieux buffets sans compromettre les finances de l’Etat, celui utilisé dans les entreprises soucieuses, dans les temps difficiles, de maintenir les réunions de cadres sans mettre en péril les frais généraux : demander à chacun de payer son écot.
On peut remarquer également qu’il est singulier de prétendre lutter contre la crise en soutenant la consommation alors que Notre Perspicace Majesté a choisi dans son plan de relance de stimuler l’offre.
Si vous vous reportez au Point du 17 janvier, vous serez stupéfaits d’apprendre que, le 12 décembre 2008, en toute discrétion, un décret a permis de transférer 9,2 millions d’euros des budget de la Défense et de la Sécurité vers celui de l’Elysée, qui ne semble vraiment pas avoir pris la mesure de la crise que nous allons devoir affronter. .