A Londres, environ 3.500 manifestants se sont rassemblés à Trafalgar Square, dans le centre de la capitale, selon la police. Les organisateurs n’ont pas fourni de chiffre.
A l’issue de la manifestation, 200 personnes, dont des enfants portant des poupées symbolisant les enfants palestiniens tués dans le conflit, ont marché jusqu’à Downing Street, résidence du Premier ministre Gordon Brown. Une lettre appelant M. Brown à contribuer à l’instauration d’un cessez-le-feu lui a été remise.
Plusieurs milliers de personnes ont aussi manifesté à Birmingham, dans le nord de l’Angleterre. Certaines portaient des banderoles proclamant “Cessez le génocide, arrêtez le siège”.
A Paris, les manifestants étaient 2.600 selon la police, plusieurs dizaines de milliers selon les organisateurs. Ils ont défilé dans le centre de la capitale sous la surveillance d’un important dispositif policier.
Le 10 janvier, des heurts avaient éclaté en marge d’une manifestation pro-palestinienne à Paris. Douze policiers avaient été blessés et quelque 180 personnes interpellées.
Samedi, les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes lorsque des manifestants ont tenté de forcer une grille de l’Opéra Garnier, mais aucun incident majeur n’a été signalé.
Les participants scandaient “Israël criminel”, “Arrêt immédiat des massacres à Gaza”, “Gaza otage, arrêtez le carnage”. Beaucoup portaient le keffieh, le traditionnel foulard palestinien, et brandissaient des drapeaux palestiniens ou libanais.
Une autre manifestation parisienne, à l’appel du Parti des musulmans de France (PMF), a rassemblé plusieurs centaines de personnes selon l’AFP, 2.000 selon les organisateurs, pour défendre le port du voile islamique, réglementé en France, et condamner l’intervention israélienne. “Sionistes, fascistes, c’est vous les terroristes!”, pouvait-on entendre.
A Marseille, dans le sud-est, les manifestants étaient 2.500 selon la police, 25.000 selon les organisateurs.
Des rassemblements de quelques milliers de personnes ont eu lieu dans une demi-douzaine d’autres villes françaises comme Grenoble (2.900 selon la police, 4.000 selon les organisateurs), Nîmes (2.000/3.000), Bordeaux (1.600/8.000), Lyon (3.000/3.000). Une quinzaine de villes ont vu des manifestations de quelques centaines de personnes.
En Allemagne, un total de 3.000 personnes ont manifesté dans le calme, selon la police.
Environ 1.600 personnes ont réclamé à Berlin “L’arrêt de la guerre à Gaza”. A Duisbourg, dans l’ouest, un millier de manifestants ont défilé à l’appel d’un groupe identifié comme islamiste par la police. Dans la même ville, environ 200 personnes ont manifesté leur soutien à Israël.
Des manifestations pro-palestiniennes ont rassemblé quelques centaines de personnes dans d’autres villes allemandes.
A Genève, plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux enfants, se sont rassemblées devant le siège européen de l’ONU pour protester contre l’offensive israélienne, a constaté une journaliste de l’AFP.
Au même moment, environ 1.500 personnes étaient rassemblées à Berne, la capitale helvétique, pour manifester leur soutien à Israël, selon l’agence de presse ATS.
En Italie, des rassemblements contre l’intervention israélienne ont eu lieu à Rome et à Assise, dans le centre du pays.
Dans la capitale, un cortège de plusieurs milliers de manifestants, parmi lesquels de nombreux immigrés d’origine arabe, a défilé aux cris d’”Israéliens assassins”, a rapporté l’agence de presse Ansa.
A Assise, célèbre sanctuaire catholique dédié à la paix, une manifestation organisée par un collectif de syndicats et d’associations chrétiennes avec le soutien d’organisations de gauche et d’extrême gauche a rassemblé 5.000 personnes, selon Ansa. Une banderole appelant à “la fin du massacre à Gaza” ouvrait le cortège.
En Grèce, un millier de personnes ont manifesté contre l’offensive israélienne, à Athènes, à Larissa, dans le centre, et à Tripolis, dans le sud.
En Turquie, les manifestations ont rassemblé quelques centaines de personnes, selon l’agence Anatolie. Quelque 400 militants d’un mouvement pro-islamique se sont rassemblés devant l’ambassade des Etats-Unis à Ankara. La police anti-émeutes les a empêchés de s’en approcher. Environ 300 militants de gauche ont manifesté séparément dans le centre de la capitale.
A Sarajevo, une centaine de personnalités culturelles bosniaques ont manifesté leur soutien aux Palestiniens et réclamé l’arrêt de l’opération militaire israélienne.