Gérard Depardieu accorde une interview au Journal du dimanche qui sortira demain , il évoque la mort de son fils Guillaume ainsi que la mort de Claude Berri et se ses prochain projet.
Extraits :
Vous rentrez de voyage comme on part se ressourcer. Où vivez-vous en ce moment?
J'étais en Australie pendant quinze jours. C'était simple, je voyage sans bagages. Sans vêtements. Là, je vis à Paris. Enfin, je restaure un hôtel que j'avais depuis longtemps, rue du
Cherche-Midi. Je suis en pleins travaux. Je pense y construire sept suites magnifiques. J'habite dans la peinture. Je ne sais pas ce qui se passera après. Je ne sais pas ce que je ferai.
Pourquoi? Vous avez envie de partir?
Je voudrais ne pas avoir d'adresse en France, mais une adresse en Italie parce que j'aime beaucoup ce pays. Comme ça, je reviendrais tranquillement à Paris quand j'en aurais envie.
Quitter la France, donc?
Oh! C'est un désir. Pas pour fuir les impôts. En Italie, tu paies aussi des impôts. Je n'irais pas en Suisse, par exemple. Je ne fuis pas un régime fiscal.
Avec Claude Berri, vous avez fait de grands films...
Il était aussi impatient que moi. Il était exigeant aussi. J'ai vu Claude Berri sur son lit de mort, cette semaine. Il était calme, contrairement à sa vie qui était un tourment. Son visage était
reposé et délivré de ses soucis. Le visage de Guillaume, à la morgue, lui, était encore très dans son monde, crispé, torturé. Celui de Jean Carmet était très soucieux, celui de ma mère très
calme, de Pialat serein et fort. Yves Montand qui était grand, bizarrement, est devenu tout petit. La mort te donne un autre visage. Guillaume, lui, n'en avait pas changé. Il était comme ses
mots, comme sa poésie. C'était un vrai poète et il est mort comme un poète, en sachant tout ça.
La vague d'émotion qu'a soulevée sa mort...
(Il coupe) Il y a de quoi! C'est toujours frappant de mourir jeune, c'est tout.
Retrouvez l'intégralité de l'interview demain dans le journal du dimanche
interview lejdd.fr