Avant 1971, l'Or était la monnaie réelle de référence. Il a le désavantage de ne pas pouvoir augmenter en quantité, ce qui posait problème justement parce que les biens augmentaient en regard, ce qui provoquait des déflations régulières de la monnaie par rapport à l'or (ce qui en soit est normal, on crée des choses qui valent beaucoup plus que l'Or !).
Ce faisant on a cru que le crédit augmenterait naturellement la masse monétaire, CE QUI EST UNE ERREUR DE JUGEMENT FONDAMENTALE ! Le crédit est amené à disparaître au fur et à mesure que la dette est remboursée.
Prenez un papier avec 4 colonnes : Années, M0 : masse monétaire réelle (L'or avant 1971), M1 : Crédits / Dettes (bilan zéro), puis biens créés.
Année M0 M1
Biens
1 1000 milliards 1000 milliards 1000 milliards
2 1000 milliards 2000 milliards 2000 milliards
...
6 1000 milliards 8000 milliards 5000 milliards
A partir de l'année 6 les entreprises arrêtent de prendre du crédit s'estimant suffisamment endettées. Donc la masse d'argent crédit ne croît plus, elle diminue car il faut rembourser les emprunts ce qui comble la dette (et qui résorbe donc la masse monétaire crédit).
C'est le moment où les Banques agressent les ménages pour leur vendre du crédit sinon elles ne gagnent plus d'argent ! Mais ça ne compense évidemment pas, et les ménages font comme les entreprises à un certain niveaux ils arrêtent d'en prendre (ce qui est sage !). Il s'agit d'une fuite en avant pour prendre les derniers clients de la Pyramide... Mais ça se retourne contre les Banquiers eux mêmes à la fin !
Le fait d'arrêter de s'endetter diminue M1, puisqu'une fois remboursé dette et crédit disparaissent, il s'agit bien d'argent temporaire (pas fictif, mais temporaire, en diminution constante ou à terme).
Année M0 M1 Biens
7 1000 milliards 7000 milliards 6000 milliards
8 1000 milliards 6000 milliards 7000 milliards
Nous sommes au sommet, juste avant la crise la masse monétaire devient inférieure aux biens
les entreprises n'arrivent plus à vendre la monnaie devient rare et chère !
Elles bradent leurs actifs, actions etc... ce qui entraîne la spirale déflationniste.
9 1000 milliards 4000 milliards 5000 milliards
Déflation. Il faut vendre pour vivre, et le marché ne peut acheter qu'avec la monnaie qui existe pas plus ! Catastrophe, effondrement de la pyramide, "MADOFF puissance 1000".
La solution qui va être employée par des mécanismes complexes et des faillites qui vont effacer des dettes va contribuer à relever la masse monétaire réelle, de façon MASSIVE, et normalement tout en réduisant la part de crédit que les Banques peuvent créer (en attente du G20).
Mais cette élévation de la masse monétaire réelle va se faire au bénéfice des fautifs : le système Bancaire ! Les Banques Centrales leurs achètent leurs biens non vendables, pour les jeter aux oubliettes, comme si on vous proposait d'acheter votre grenier un bon prix.
Pourtant il s'agit de NOTRE MONNAIE à tous ! Elle n'a aucune valeur autre que celle que nous avons choisi de lui donner, la vraie valeur ce sont les biens.
Le dividende social éviterait cet effondrement cyclique inévitable en jouant sur la monnaie réelle, directement et progressivement, et en limitant la totalité des crédits à 1 voire 2 fois la masse monétaire réelle, empêchant tout excès, tout en contribuant à une juste répartition de la monnaie (qui n'est pas la valeur ! Ce sont les biens qui sont la valeur !).
Chaque mois, en fonction de la croissance mesurée l'année précédente, de l'argent créé par la Banque Centrale serait donné à chaque citoyen, permettant une répartition de la croissance, et l'achat des biens nouveaux créés par les enteprises, sans crise.
Ainsi la masse monétaire réelle serait en augmentation relativement aux biens (et permettrait de les acheter !), et un contrôle strict empêcherait que la masse de crédits intérêts compris n'excède pas 1 ou 2 fois cette masse monétaire réelle.
Evidemment cela suppose une gestion responsable de la part de la Banque Centrale, qui doit être indépendante des Etats pour cela, mais obéir à des règles votées démocratiquement par les parlements.
Par ailleurs toute société privée bien constituée ne verse-t-elle pas des dividendes chaque année en cas de croissance et aucun dividende quand ça va mal ? Pourquoi ne pas le faire à l'échelle de toute la zone monétaire ? Les citoyens de la zone ne sont ils pas DE FAIT associés dans la même entreprise sociale ? Ainsi le dividende social serait un droit mais certainement pas un acquis, si la croissance n'est pas là, on n'augmente pas la masse monétaire réelle.
En faisant ainsi on supprime les cycles menant aux effondrements monétaires. Par contre on détruit l'avantage qu'ont les Banquiers de créer DE FAIT une pyramide dont ils sont les premiers bénéficiaires donc les premiers gagnants au détriment de tout le reste de l'économie.