A l’inverse, 2008 commence bien mal pour le Président de la République, encore marqué par la surexposition de sa vie privée, peinant lors de ses vœux à trouver les bons mots et les bons thèmes pour se relancer, et confronté à l’impatience de l’opinion sur le pouvoir d’achat. Autour de lui des ministres se chamaillent, parlent trop vite et se rétractent. Puis viennent les crises, et la présidence de l’Europe. Alors tel un cycliste qui reprendrait son équilibre dans l’effort, Nicolas Sarkozy retrouve un style, un rôle, des succès, et chacun autour de lui semble retrouver sa place.
La crise elle-même a eu bien des visages. Inflationniste, puis déflationniste. Hausse et baisse des prix du carburant. Peu avant que des records d’aggravation du chômage soient déplorés, on a eu le temps de se réjouir de son niveau historiquement bas. Au point, presque, d’oublier la crise pendant tout un semestre. Comme si l’affaire Kerviel soldait la lame de fond apparue à l’été 2007, qui devient déferlante à l’automne 2008, révélant à l’opinion médusée que le monde de la finance s’est comporté comme une sorte de Jérôme Kerviel planétaire.
Espérons que 2009, qui commence bien mal, offrira la même variété de facettes.