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Sud-Rail s'élève contre la "remise en cause du droit de grève"
Publié le 16 janvier 2009 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoaEt "on n'a pas à présenter d'excuses pour la décision de la direction de fermer la gare (Saint-Lazare)", a déclaré le secrétaire fédéral du syndicat en réponse à Nicolas Sarkozy.
(source : http://tempsreel.nouvelobs.com/l)
Le secrétaire fédéral de Sud-Rail Christian Mahieux, a accusé, vendredi 16 janvier sur RTL, Nicolas Sarkozy d'avoir remis "en cause le droit de grève" et déclaré qu'il refusait de présenter des "excuses pour la décision de la direction de fermer la gare" Saint-Lazare.
"Il n'y a strictement aucun rapport entre la situation de mardi à la gare Saint-Lazare et la remise en cause du droit de grève que manifestement annonce le président de la République", ni "avec ce qu'en tirent un certain nombre d'hommes et de femmes politiques", a affirmé Christian Mahieux. "La situation de mardi est une conjonction de deux situations : une grève qui durait depuis un mois avec préavis dès le mois de novembre, et l'exercice du droit de retrait suite à une agression", a rappelé le responsable syndical.
Mardi, la direction de la SNCF avait décidé de fermer la gare Paris-Saint-Lazare. Elle craignait un "engorgement", après l'exercice massif du droit de retrait des cheminots suscité par l'agression d'un voyageur.
Pas d'excuses
"Le droit de grève est un droit constitutionnel, déjà restreint par la loi d'août 2007, et c'est dans le cadre de cette loi restreinte que se situe le mouvement de grève de Paris-Saint-Lazare", explique Christian Mahieux. "C'était une grève totalement légale qui n'a strictement aucun rapport avec les propos particulièrement durs et je pense calomnieux du président de la république lorsqu'il parle de 'syndicat irresponsable'", s'insurge-t-il.
Jugeant qu'"effectivement au vu de la situation mardi, c'était de toute façon très compliqué de laisser la gare ouverte", la responsabilité de fermeture reste celle de la SNCF, affirme encore Christian Mahieux.
"Effectivement, quand il y a grève, il n'y a pas continuité du service public", reconnaît-il, mais "je ne se juge pas seulement sur les jours de grève mais sur la continuité du service toute l'année", ajoute-t-il.
Et de conclure, en réponse au chef de l'Etat qui avait demandé à la SNCF de présenter des excuses : "On n'a pas à présenter d'excuses pour la décision de la direction de fermer la gare, nous assumons totalement le mouvement de grève".