Notre dimanche préféré de l'année est à nos portes, voici donc nos fines observations sur les duels Eagles-Cardinals et Ravens-Steelers.
Philadelphie à Arizona
Nick T: On ne le dira jamais assez, quel duel surprenant. Difficile de croire qu’une de ces équipes ira au Super Bowl. Au courant de la saison, il y a eu plusieurs équipes hot dans la NFC mais ces deux sortes d’oiseaux n’ont jamais été considérées dans l’élite de la conférence. La logique nous dit que les Eagles ont une équipe un peu meilleure mais la logique ne vaut pas grand chose dans les séries actuelles alors passons au choix irrationnel: je pense que les Cardinals vont gagner. J’ai quand même quelques arguments qui s’avéreront sûrement être erronés: ils jouent bien à domicile, leur défensive a impressionné à date dans les séries et leur attaque aérienne vaut son pesant d’or. Les Eagles ont bien fait défensivement dans les séries
mais ils affrontaient un Tavaris Jackson toujours aussi incompétent ainsi qu’un Eli Manning qui en arrachait sans son Plaxico. Contre l’hallucinant Larry Fitzgerald et, peut-être, le truculent Anquan Boldin, ce sera autre chose. En plus, Brian Westbrook n’a pas su se mettre en marche depuis le début des séries, il serait étonnant qu’il puisse le faire contre une défensive soudainement excellente contre la course. Il ne faut pas non plus oublier que Kurt Warner est le joueur préféré de Jésus. That’s gotta count for something. Victoire de l’Arizone 27-17.
Pick: (Miami passe de 1-15 à 11-5) + (Arizona sont à un match d'aller au Super Bowl) = NFL, c'est n'importe quoi. Il doit y avoir plusieurs
clowns qui avaient gagé à Vegas en début de saison que les Dolphins
gagneraient leur division et que les Cards gagneraient le Super Bowl, en toute dérision devant les parieurs sérieux. Ils avaient misé un p'tit $20 et sont maintenant sur le point de pouvoir payer leur maison avec leurs gains. Misons tout de suite sur un Super Bowl Cincinnati vs Détroit l'an prochain,why not? Mais revenons à nos brebis : les Cards de cette annéeressemblent un peu aux Colts de 2006 mais en moins bons. Ils ont été pass-wacky toute l'année et ont accordé beaucoup de points. Soudainement, dans les playoffs, ils se mettent à courir efficacement et à être solide en défense, surtout contre la
course. Est-ce vraiment la dégelée de 47-7 à Foxboro à la semaine 16 qui les a fouettés comme ça? Ou est-ce le brio des ex-Steelers Whisenhunt et Grimm qui se met en deuxième vitesse pendant les playoffs? Les Cards jouent différemment en ce moment et seront à domicile en plus, donc je pense pas que les Eagles s'en sortiront. Ils sont très bons contre la course mais
vulnérables contre la passe. Fitz va mettre Dawkins dans sa petite poche arrière, à côté de Gretzky. ARI 31 - PHI 26.
Fredster: bon, on se calme avec les Cards. C'est vrai qu'ils ont été surprenants jusqu'à présent en série, particulièrement contre la Caroline. Mais là, contre les Eagles, j'embarque pas pantoute. Les Eagles, tel Kovalev l'an dernier, sont en mission cette saison. En plus, Andy Reid ne se rase plus! Sans blague, j'ose croire que les Eagles vont surveiller un peu plus Fitzgerald que ne l'ont fait les Panthers qui ont été franchement pathétiques à ce niveau. C’est vrai que le jeu de course des Cards semble être sorti d’outre-tombe où il reposait depuis 1991. Mais on ne parle pas encore d’un jeu de course d’élite. J’entrevois très bien du blitzing sans relâche des Oiseaux verts qui finiront bien par coucher Warner quelque fois. Et Jésus ne sera d’aucune aide pour Kurt, trop occupé à aider Joachim Alcine à devenir un boxeur chrétien. Je pense qu’on sous-estime la défensive des Eagles contre la passe et qu’on donne trop d’importance à la déroute de Eli la semaine passée. Et l’aspect Glendale ne pèsera pas lourd dans le match. Les Eagles en ont vu d’autres et je les vois même remporter le Super Bowl, rien de moins. Le match pourrait se jouer sur les unités spéciales et là, les Eagles ont clairement l’avantage. Je prévois même un retour de punt pour un touché de Desean Jackson. Eagles 24 Cards 20
MAK: Me semble que rendu ici, on peut tasser toutes les stats et les colonnes de chiffres de la saison régulière et se concentrer sur notre bon vieux gut-feeling. Les Cards sont sur une lancée, c’est clair. Après voir éclipsé – contre toute attente – des Panthères qui se sont avérées plutôt indolentes et dociles, les Cards doivent maintenant se frotter aux Flyers. Mais cette fois-ci, ce sera à la maison. Premier flash : Asante Samuel intercepte une passe de Warner à la toute fin du match pour donner la victoire aux Eagles dans un match endiablé. Deuxième flash : une soirée off pour l’attaque des Aigles, qui semblent incapable de protéger McNabb devant les blitz à répétition. Les Eagles ont tendance à décevoir lors des grands rendez-vous. J’ai d’ailleurs eu un flash back la semaine dernière lorsque j’ai vu McNabb prendre beaucoup de temps avant de snapper dans une situation corsée…Ça rappelle des souvenirs douloureux. L’attaque des Eagles compte son lot d’éclopés en plus. Mon cœur va aux Aigles, mais les Cards sont hot ces temps-ci. 38-33 pour les oiseaux rouges.
Baltimore à Pittsburgh
Nick T: j’aime bien les underdogs mais j’en ai assez vu. Il faut absolument que les Steelers gagnent ce match. Un Super Bowl Ravens-Eagles ou Ravens-Cardinals, ça ne marche pas pour moi. Steelers-Eagles, ce serait pas mal cool et Steelers-Cardinals, ce serait orignal. Les Ravens ont fait leur job à date dans les séries mais ils vont rencontrer leur Waterloo à Pittsburgh. Avec le retour en forme de Willie Parker, les Steelers comptent sur suffisamment de playmakers offensifs pour marquer au moins 20 points. Ça devrait être suffisant car il ne faut pas oublier que le Pittsburgh a une défensive de remier ordre, remplie de bons joueurs. Ils ont déjà embêté Joe Flacco en saison régulière, ils sauront répéter l’exploit. Le duel des
super-safeties entre Ed Reed et Troy Polamalu devrait être intéressant, je mets deux piasses sur le Samoan aux cheveux longs. Steelers 21, Ravens 10.
Pick: j'ai fait un rêve fucké dernièrement où je me ramassais à combattre des Transformers géants et l'un d'entre eux, bien que robot gigantesque, avait la touffe de Plouploumalou et courait très vite et plaquait les autres robots au lieu de leur tirer dessus. La suite est vaporeuse et je sais que je me ramassais à faire du cul avec une quidam mais je me rappelle surtout de ce robot chevelu. C'est rare qu'une équipe est excitante en défensive, ça donne souvent des matchs bas en couleurs. Sauf pour ces deux équipes. Rarement un duel aussi défensif aura été aussi alléchant. Ça frappe fort, ça provoque des choses, ça s'haït ben raide et ça joue contre des offensives qui ne font pas beaucoup d'erreurs. Donc, un match tissé très serré, comme on l'aime. On s'attend à ce que Terrell Suggs (s'il joue)tente de décapiter le toujours souriant Hines Ward après une courte passe au milieu du terrain. On s'attend à ce que James Harrison instaure un peu de peur dans la tête du toujours calme Joe Flacco, lui rappelant qu'il est quand même une recrue. On espère des interceptions spectaculaires d'Ed Reed et de Plouploumalou. On prévoit plusieurs danses
ambiguës de Ray Lewis, du jeu de course soutenu de Fast Willie, une ou deux longues passes de Rôtidebanjo à Santonio Holmes qui feront juste assez mal aux Ravens et une absence totale de course pour ces mêmes Ravens. Bref, une belle victoire des Steelers qui iront se pogner contre leurs anciens coordonateurs au Super Bowl. PIT 17 - BAL 9.
Fredster: un autre match pour hommes avec les rognugnu de Ravens. C’est vrai qu’ils sont moins haïssables qu’avant avec Flacco et John Harbaugh mais disons que je ne suis pas chaud chaud à l’idée de les voir aboutir au Super Bowl. Je fais confiance aux Steelers pour remporter le match. Les défensives sont comparables, les attaques aussi bien que la profondeur des receveurs de passes des Steelers est supérieure aux Mason et Clayton. Alors je tranche avec l’expérience des Steelers comme détonateur d’une victoire pour les partisans pittsbourgeois. Roethlisberger est un gagnant, point à la ligne. Flacco, ça s’en vient mais pas cette année. Steelers 17-Ravens 10.
MAK: Le retour de Willie Parker a complètement changé la donne. Les Steelers ont maintenant plus de profondeur en attaque. Et avec leur jeu de course couci-couça, les Ravens se contentent désormais de lancer des grosses bombes à leur WR’s vieillissant. Hmmm…À Madden, ça marche des fois, mais dans la vraie vie, pas souvent. Avec des méga-défensives qui s’équivalent, l’inexpérience de Flacco fera la différence, je crois. Les Steelers vont imposer leur tempo et les Ravens ne pourront suivre. 20-6 Steelers.