L’Organisation des Nations Unies a déclaré l’homophobie n’a pas sa place dans la lutte contre le SIDA pour déplorer l’emprisonnement de neuf homosexuels membres d’un groupe de travail assurant la distribution de préservatifs et le traitement du VIH/Sida au Sénégal.
L’ONU a indiqué travailler avec une coalition de partenaires pour assurer leur libération.
Ces hommes, qui ont été arrętés ŕ la mi-décembre, ont été condamnés par un tribunal sénégalais « pour actes contre nature et association de malfaiteurs » dans une affaire qui est actuellement en appel.
« Il n’y a pas de place pour l’homophobie. L’accčs universel ŕ la prévention du VIH, au traitement, aux soins et ŕ la prise en charge doivent ętre assurés ŕ toutes les personnes au Sénégal qui en ont besoin, y compris les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA).
« Cela ne sera possible que si les hommes condamnés sont libérés et des mesures prises pour rétablir la confiance des les communautés touchées », a-t-il ajouté.
L’ONUSIDA a collaboré avec des organisations de la société civile, le secteur public et des partenaires tels que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), les ambassades de France et de Sučde, qui représentent l’Union européenne, afin d’assurer la libération des détenus, qui travaillent tous pour l’association AIDES Sénégal.
L’agence onusienne a ajouté que l’homophobie et la pénalisation des comportements sexuels adultes avec consentement représentent des obstacles majeurs ŕ une réponse efficace au VIH.