Nevada, États-Unis - Selon les travaux de trois scientifiques de l'université du Nevada, le marc de café pourrait trouver une voie de valorisation intéressante dans le domaine des biocarburants.
Mano Misra, Susanta Mohapatra et Narasimharao Kondamudi ont publié les résultats de leur recherche le 22 novembre dernier dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry.
Selon cette étude, le café contiendrait en moyenne 15 % d'huile extractible par un procédé classique d'estérification (réaction entre différents composés organiques). Si le pourcentage d'huile extrait du café ne peut pas être comparé à celui extrait du colza (25 à 50 %), il est très proche de celui des palmiers et du soja (environ 20 %). Riche en antioxydants, le biodesel produit à partir de café présenterait de plus l'avantage d'être très stable, pouvant ainsi se conserver plus d'un mois dans des conditions de température et de pression ambiantes.
A l'heure actuelle, seule une très faible quantité de café est recyclée sous forme d'engrais. Avec une production annuelle mondiale de café estimée à 7,26 millions de tonnes, ce ne sont pas moins d'un million de mètres cubes de biocarburant qui pourraient être synthétisés chaque année. Un chiffre peu probable, car impliquant un recyclage total du café mais non négligeable, au vu de la production mondiale de biodiesel, estimée à 11,36 millions de mètres cubes pour 2010 par l'American Chemical Society.
La construction d'une usine pilote, visant à évaluer la rentabilité du marc de café en tant que source d'énergie renouvelable, est prévue dans les six prochains mois.