L’Indonésie c’est retrouvé impliquée malgré elle dans le débat entre pro et anti-chasse à la baleine dans l’océan austral.
Les autorités indonésiennes viennent de refuser l’accès au port de Surabaya à l’un des 3 navires harponneurs de la flotte japonaise de chasse à la baleine, qui voulait s’y arrêter pour des réparations en calle sèche.
Fin décembre 2008, le Yushin Maru II avait du quitter, les eaux de l’océan austral suite à des problèmes de son hélice principale, ceci pour rejoindre un port où il aurait pu réparer son avarie. Craignant le refus des autorités australiennes ou néo-zélandaises, voire d’être arrêté, le navire harponneur a donc préféré se diriger vers les eaux indonésiennes, en tentant de rejoindre le port de Surabaya dans l’Est de l’île de Java. Après plusieurs jours de tergiversations et de pression des ONG indonésiennes et internationales de protection de l’environnement ainsi que du gouvernement australien, le gouvernement indonésien a demandé ce vendredi au navire de chasse de quitter les eaux indonésiennes. Elles lui ont littéralement refusé l’accès au chantier naval et il n’a pu être réparé.
Alors que le navire était en vue du port de Surabaya, le gouvernement japonais a affirmé qu’il s’agissait d’un navire de recherche scientifique. Les deux canons à harpons explosifs étant clairement visible sur le pont et cette provocation n’a pas fonctionné. Il est probable qu’il soit désormais obligé de rejoindre le Japon.
C’est donc un coup dur pour ce programme de chasse -qui n’a rien de scientifique- et pour les autorités japonaises qui le supportent. Et c’est surtout une bonne nouvelle pour les baleines. D’une part la flottille de chasse se retrouve amputée d’un tiers de sa puissance de feu et donc de sa capacité à tuer des baleines et à atteindre son quota. D’autre part, c’est également un coup dur pour la diplomatie japonaise puisque l’Indonésie semble s’être alignée sur les positions très fortement anti-chasse des australiens et néo-zélandais.
Greenpeace demande l’arrêt immédiat de la chasse dans l’océan austral. Elle est pratiquée sous couvert de travail scientifique pour contourner le moratoire sur toute chasse commerciale à la baleine effectif depuis 1986. Cette chasse n’est rien d’autre qu’une chasse commerciale qui ne dit pas son nom.
La chasse industrielle n’a plus de place au XXI siècle et la CBI doit protéger les baleines de l’ensemble des menaces dues à l’activité humaine.