Finalement, le Sénat dont le rôle s'apparente davantage à une Chambre d'enregistrement, vient de faire un bras d'honneur au gouvernement. Sous l'impulsion d'Hervé Maurey, les sages ont osé désobéir au Président de la République et au président du groupe UMP à l'Assemblée. En votant l'augmentation de 4€ par an la redevance audiovisuelle, elle passerait de 116 à 120€ par an, en plus de l'inflation annuelle. Dans la foulée, ils ont adopté l'amendement sur l'extention de la redevance aux ordinateurs pouvant recevoir les programmes de télévision. 29 sénateurs sur 33, présents dans l'hémycicle, ont été sensibles aux arguments de ceux qui veulent encore plus de taxes. C'est le groupe de l'Union Centriste (Nouveau Centre), aidé par la gauche, qui a eu gain de cause. Reste que pour devenir définitives, ces mesures doivent maintenant être adoptées par la commission paritaire mixte composée de sept sénateurs et sept députés. Un test de crédibilité pour Jean-François Copé qui déclarait "Moi vivant, il n'y aura pas d'augmentation de la redevance télé". Il est vrai que Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé et Christine Albanel, ont affirmé que le manque à gagner pour France Télévisions, suite à la suppression de la publicité, serait compensé à l'euro près sans avoir recours à de nouvelles taxes supportées par les français. Si les sénateurs centristes n'ont pas confiance au Président de la République, qu'ils le disent.