Un nouveau sous-ensemble est né dans la coalition électorale Benno Siggil Sénégaal. L’Alliance des forces de progrčs (Afp) et le Rassemblement pour le socialisme et la démocratie (Rsd-Takku défar Senegaal) se sont retrouvés, hier, pour constater leurs convergences de vues sur la politique du pays et envisager de cheminer ensemble. C’était au sičge de l’Afp, ŕ cinq jours de la clôture du dépôt des listes pour les élections régionales, municipales et rurales.
Dans le communiqué conjoint qui a sanctionné la rencontre, les deux partis s’engagent ŕ conjuguer leurs efforts «pour construire, dans l’unité, des forces politiques et sociales ŕ męme de débarrasser le Sénégal, par la voie des urnes, d’un régime qui a fini de montrer ses limites et son incapacité ŕ prendre en charge un projet de développement concerté, et équilibré, dans le cadre d’un Etat républicain fidčle ŕ l’éthique et aux valeurs qui ont toujours constitué le fondement de notre société». Aussi, envisagent-ils de traduire en actes leur volonté partagée de poursuivre dans la solidarité, le combat pour «le redressement du Sénégal et un développement concerté». Pour cela, ils comptent développer leurs relations bilatérales, en procédant ŕ des concertations réguličres sur toutes les questions concernant la situation nationale et internationale, notamment en matičre électorale.
Les deux chefs de délégation, Moustapha Niasse et Robert Sagna, ont constaté que le pays est plombé par «le manque de vision des tenants du pouvoir». Tant sur le plan agricole avec l’échec des projets du chef de l’Etat que sur la gouvernance publique avec ses «effets pervers sur l’économie nationale et le quotidien des populations». En effet, fait-on remarquer, les tensions sociales sont particuličrement visibles dans des secteurs sensibles comme la Santé et l’Education.
Les errements des tenants du pouvoir, d’aprčs le communiqué conjoint, «sont accompagnés par un recul de la démocratie, des libertés fondamentales garanties par la Constitution et de la loi électorale». C’est pourquoi, les deux leaders fustigent la répression aveugle ŕ Kédougou au moment oů «un dialogue franc et méthodique pourrait régler ce problčme en profondeur» et demandent au gouvernement de traiter avec plus de méthode le dossier de la Casamance.