Suède – Les études menées par le National Veterinary Institute montrent que les volailles élevées en batterie sont plus saines que les poulets fermiers.
D’après les études suédoises, les volailles élevées en plein air sont plus susceptibles d’être en contact avec d’autres oiseaux et donc d’attraper des maladies.
Mais les militants pour l'agriculture biologique critiquent ces conclusions, affirmant que ces recherches sont basées sur des données anciennes, tenant compte uniquement d’élevages non intensifs ayant des taux de mortalité plus élevés que la moyenne.
Les scientifiques du National Veterinary Institute ont regardé les causes de la mortalité de 914 oiseaux venant de 172 élevages en plein air, en grange ouverte ou en batterie. Un taux de mortalité plus fort a été observé dans les élevages en plein air et en grange que dans les élevages industriels. La plupart des volailles sont mortes d’une infection due à la bactérie E.Coli. Les taux d’infection atteignaient 74 % dans les élevages en plein air, 73 % dans les élevages fermiers, et 65 % dans les élevages en cages. Les résultats se trouvent dans le journal Acta Veterinaria Scandinavica.
Mais Anna Bassett, une experte en volaille de la Soil Association qui fait du commerce de produits biologiques, explique que l’étude n’est pas fiable car elle se base sur des exploitations agricoles mal gérées, avec des taux de mortalité au-dessus de la moyenne.
Elle a déclaré : « Ce sont de vieilles données, et la publication elle-même précise que certains résultats peuvent être biaisés. En effet, les données datent de l’époque où les fermiers sans expérience dans les systèmes d’élevage en plein air ont commencé à les fonder et à les gérer. Le papier suggère également que la situation s'est améliorée depuis 2004. Nous nous attendons donc à ce que ces résultats soient la conséquence des actions de fermiers inexpérimentés. »
L’élevage en batterie devrait être interdit en Europe avant 2012. Environ 19 millions d’oiseaux sont élevés dans ce type d’élevages en Grande-Bretagne, ce qui représente deux tiers du total. Chaque animal dispose d’un espace de la taille d’une feuille de papier A4. Des études ont montré qu’être gardé dans de telles conditions implique des problèmes de bien-être, d’os fragiles, et de comportements anormaux pour les volailles.
Mme Basset a conclu que l’agriculture fermière et biologique avait un potentiel et pourrait fournir de meilleures conditions de bien-être aux volailles.
Découvrir des images de volailles élevées en batterie :