S'il y a une chose que je n'ai encore jamais testé, c'est le géant jaune aux lettres arc-en-ciel, le bien nommé Ebay.
Ah Ebay, quelle belle invention. On peut y vendre ou acheter toutes sortes d'articles neufs ou d'occasion, devenus inutiles, inutilisables ou encore parce qu'à Noel, on s'est retrouvé avec deux cadeaux identiques (c'est l'inconvénient d'envoyer la même wishlist à toute la famille), il suffit d'enchérir le plus haut possible ou passer par l'achat direct et le tour est joué.
En clair, Ebay, c'est LE site reliant les Hommes pour une poignée d'euros, façon connecting people mais «N’oubliez pas de passer pas la case CAISSE avant. Merci d’avance. »
J'imagine Ebay comme un grand entrepôt, façon halle à poissons, les vendeurs ressemblant à des poissonniers devant leurs étals bien mis en évidence, cherchant à appâter le client virtuel, criant avec force poumons que tel ou tel produit est plus frais qu'un autre et attendant patiemment que ce même client morde à l'hameçon et vienne frétiller de la carte bleue.
A l’inverse, j’imagine le client virtuel, celui pour qui Ebay n’a plus de secrets, l’acheteur 5 étoiles, bien calé dans son canapé, suivant les enchères de près. De si près que des tasses à café ou thé jonchent sur le sol ou la table basse, le cendrier déborde de mégots ou papier à bonbons, parce que le temps d’aller à la cuisine pour faire la vaisselle ou vider le cendrier a fait défaut, comme s’il l’achat d’une nouvelle paire de lowboots, genre, n’était qu’une question de vie ou de mort.
Et puis autour de l’acheteur, toujours dans ce même salon, j’imagine tout un tas d’objets divers et variés, acquis fièrement, comme si avoir remporté l’enchère était une sorte de butin de guerre, le scalp ramené par Jeronimo. L’étiquette toujours collée sur l’objet, dès fois qu’une autre poissonnerie offre quelque chose de plus frais.
Alors Ebay or not Ebay ?