Bisphénol A... Que faut-il en penser ?

Publié le 16 janvier 2009 par Orsérie - Le Journal Du Beau & Du Bien-Etre

Les médias en parlent de plus en plus... Mais que faut-il réellement penser du bisphénol A ? Quelques éléments pour vous éclairer...

Avant tout, où trouve-t-on le bisphénol A ? Dans le polycarbonate (plastique dur et transparent), matériau utilisé dans la fabrication de certains biberons et fontaines d’eau de 5 litres. On peut reconnaître un contenant en polycarbonate grâce au chiffre 7 inscrit au centre du symbole de recyclage associé aux lettres PC.

Le bisphénol A peut migrer en petites quantités dans les aliments contenus dans du polycarbonate, cette libération du bisphénol A est d’autant plus importante que le liquide ou aliment au contact du polycarbonate est chaud et particulièrement en présence d’eau bouillante. (Toxicology Letters, Volume 176, Issue 2, 30 January 2008, Pages 149-156)

Quels sont les effets du bisphénol A ? Le bisphénol A est un perturbateur endocrinien : il perturbe le système reproducteur et le développement cérébral. Il est soupçonné de contribuer à des problèmes de fertilité et à l’apparition de cancers (sein et prostate).

Mais tout le problème est : à quelle dose y-a-t-il un risque et à quelle dose sommes nous exposés ?

ATTITUDE DU CANADA : Si le Canada assure que sa population est exposée à des niveaux très bas de bisphénol A et donc qu’il n’y a pas de risque pour la santé, le gouvernement canadien a pris tout de même des mesures afin de protéger les nourrissons et les jeunes enfants. En effet, comme le rappelle l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) : « en avril 2008, le Programme de toxicologie national des États-Unis (US National Toxicology Program) a conclu dans un projet de note d’information qu’aux niveaux actuels d’exposition, il y a certaines inquiétudes à avoir quant aux effets sur le système nerveux et sur le comportement des fœtus, des nourrissons et des enfants. »

ATTITUDE DE L’EUROPE : L’avis du groupe scientifique sur les additifs alimentaires, les arômes, les auxiliaires technologiques et les matériaux en contact avec les aliments [AFC] relative au 2,2-BIS(4-HYDROXYPHÉNYL) PROPANE (Bisphénol A) est très rassurant. La Dose Journalière Admissible passe même de 0,01 mg de bisphénolA/Kg/Jour en 2002 à 0,05 mg de bisphénolA/Kg/Jour en 2008.

Selon leurs données, les nourrissons de 3 à 6 mois nourris au biberon contenant du bisphénol A sont exposés à une dose de 13 microgramme de bisphénol A par kg. C’est-à-dire 0,013 mg de bisphénolA/Kg/Jour : dose supérieure à la Dose Journalière Admissible en 2002. De plus le chauffage au micro-ondes des biberons qui réchauffe de façon très inégale le liquide, n’a pas été étudié. Lors de l’utilisation de ce mode de chauffage, il peut y avoir des zones très chaudes... Or, d’après l’article de Toxicology Letters précédemment cité, la diffusion de bisphénol A peut être 55 fois supérieure en présence d’eau bouillante. Faut-il être rassuré lorsque l’EFSA explique que ” pour atteindre la Dose Journalière Admissible en 2008, un bébé de trois mois nourri au biberon et pesant environ 6 kg devrait boire plus de 4 fois le nombre de biberons habituel à cet âge, chaque jour.” ??

 

Alors quelle attitude avoir ? Préconiser le principe de précaution, c’est-à-dire : utiliser si possible des biberons sans bisphénol A ou en verre. Le verre est un matériau qui n’a jamais été mis en défaut comme les plastiques. Les modèles présentés ici (Go Baby Life) sont en verre entourés de silicone pour plus de protection !! Jolis, non ?? Il y aussi les biberons dBb, B-Free, Nuby, Medela, Green to Grow (que l’on trouve depuis peu chez www.brindilles.fr).

Si vous souhaitez en savoir plus, je vous recommande l’émission Complément d’enquête, qui aborde le sujet sur France 2.