Il met de l'ordre au gouvernement
Le "mini-remaniement" ministériel a eu lieu. Brice Hortefeux a récupéré les Affaires Sociales, élargies à la Ville. Eric Besson a repris l'Identité Nationale. Sans surprise, celui qui stigmatisait la politique du chiffre de Sarkozy il y a encore tout juste deux ans a déclaré qu'il mettrait l'accent sur le développement solidaire et l'intégration.
Comme le dit le Figaro, le président a aussi séparé les "couples infernaux" : Fadela Amara est rattachée à Hortefeux, Christine Boutin a perdu la Ville; Nathalie Kosciusko-Morizet lâche l'écologie, et Jean-Louis Borloo, pour s'occuper d'économie numérique et de prospective. Voici un poste vacant, le secrétariat à l'Environnement. Les partisans du Grenelle de l'Environnement s'interrogeront sur cette vacance, alors que la loi Grenelle 2 sera prochainement étudiée au Parlement.
Il créé UN emploi au CNAM
Sarkozy récompense un proche. "Sur proposition du ministère de l'Enseignement supérieur", le Conseil de perfectionnement du Conservatoire des Arts et métiers a approuvé, à une courte majorité (14 voix contre 12), la création d’une chaire de criminologie. Puis cette chaire a été attribuée discrétionnairement à Alain Bauer. Une pétition a circulé au sein du CNAM, rappelant les états de services de l'heureux élu, par ailleurs ancien Grand Maître du Grand Orient de France entre 2000 et 2003 : "Alain Bauer, propriétaire de la société privée de conseil en sécurité AB Associates – mais se présentant comme « criminologue » – s’est fait charger en 2007 d’une mission sur la formation et la recherche en matière stratégique, après avoir été nommé en 2003 président d’une instance liée au ministère de l’Intérieur, le conseil d’orientation de l’Observatoire national de la délinquance."
Il tance les mauvais élèves
"Dans une étude inédite à ce jour, conduite sur les 120 plus grandes sociétés constituant l'indice boursier SBF 120, le cabinet international Hewitt Associates, spécialisé dans les questions de rémunérations dresse l'état des lieux pour 2008. D'après son enquête, les pratiques de près de 80 % des entreprises du SBF 120 "ne sont pas conformes" aux recommandations de l'AFEP et du Medef, adoptées en octobre 2008 à la demande du gouvernement" (source Le Monde).Aux banquiers, Nicolas Sarkozy leur demande de suspendre leur bonus : "Je demande aux banques de prendre de nouvelles initiatives" (...), "de suspendre en 2009 la part variable des rémunérations de leurs dirigeants sur les résultats de 2008" (*).
Last but not least, le Monarque a tancé le syndicat Sud-Rail, qualifié d'organisation syndicale "irresponsable", après la fermeture de la gare Saint Lazare suite à l'agression d'un cheminot.
"J'ai du respect, ils jouent un rôle irremplaçable et nous devons les encourager à développer leur représentativité. Mais, en tant que président de la République, je ne peux pas accepter qu'une organisation syndicale irresponsable casse le service public et bafoue l'intérêt des usagers du service public en fermant la deuxième gare de France, sans prévenir personne, en se moquant des intérêts des usagers"
Il rénove le Parti Socialiste
Le président français s'est permis de faire le ménage au Parti Socialiste : il a proposé à Jack Lang le poste d’ambassadeur, représentant permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations unies. L'ancien ministre socialiste n'a pas refusé. Il a fait ... des contre-propositions ! Il préférerait devenir ambassadeur à Washington, poste plus prestigieux, ou auprès du Conseil de sécurité, avec rang ministériel.
Autre ménage, plus douloureux celui-là. Mercredi, un rapport de Tracfin sur Julien Dray était intégralement publié sur le site de l'Est Républicain. A l'origine, un journaliste, époux de la présidente de la Cour d'assise de Nancy. Laïd Sammari est aussi celui a révélé le premier le divorce de Nicolas et Cécilia Sarkozy, puis le mariage Sarkozy-Bruni.
Il n'est pas écouté au Sénat
Il aurait dû dissoudre ce Sénat récalcitrant. Contre l'avis de la ministre de la Culture, et de Jean-François Copé, les sénateurs ont voté, à 329 contre 4, une revalorisation de 116 à 120 euros au premier janvier 2010 de la redevance, rebaptisée "contribution à l'audiovisuel public".
Ami Sarkozyste, où es-tu ?
(*) Vous noterez la précision : il n'a parlé que de suspension, pas d'annulation.&alt;=rss