Chose promise, chose dûe : le repas franco-grec est disponible dans ce billet. Reporté une fois pour cause de gros rhume, le dîner a quand même eu lieu-et je n'en veux pas aux Athéniennes qui grelottent sous nos latitudes que nous avons observé beaucoup plus clémentes, il est vrai ! En observant l'esprit des nourritures terrestres hellènes par-ci par-là, j'ai saisi l'importance des légumes frais et des assiettes mezzés. Or, l'hiver tourangeau offre pléthore de panais, de carottes et du chou sous toutes ses formes, pas vraiment de quoi faire mon bonheur pour l'occasion. Exit donc les plats trop franchouillards du type choucroute ou raclette (de toutes façons la raclette est le seul plat que je n'aime pas ...).
Alors comme j'ai toujours un appétit féroce en fin d'après-midi (on verra ce qu'en dira mon jean préféré dans quelques années), j'ai fait un grand plat de tartinades composé d'une belle tapenade aux olives noires et de canapés garnis d'oeufs de lompe rouge. Question boisson, l'amour très largement partagé du Bourgogne sous notre toit ne s'est pas démenti, notamment avec une très belle bouteille d'Aloxe-Corton 2000 qui ne demandait qu'à libérer ses arômes ! Ensuite tendron de veau sauce au poivre noir, pommes de terre et champignons sautés. Les Grecs adorent le cresson que j'ai remplacé par de la mâche, en salade mêlée de noisettes, raisins secs, huile d'olive, vinaigre balsamique. Malheureusement, mes amis n'aiment pas le fromage, sinon je me serais bien lancée dans un repas sur ce thème. Résultat, j'ai comblé avec un bon dessert bien gourmand que j'ai copié chez Requia: le moëlleux aux pistaches et au chocolat blanc. Depuis longtemps enfoie dans mon carnet de recettes, j'attendais l'occasion idoine pour la tester. Je les ai réalisés dans des moules en forme de coeur glanés aux soldes le matin-même. Je craignais le goût doucereux des gâteaux à cause du chocolat blanc toujours très sucré, ainsi j'ai fait un coulis aux myrtilles qui se marie particulièrement bien aux pistaches et relève le tout. Comme de mon côté j'avais mis un peu trop de crème dans l'appareil, on était sauvés -mais on ne pouvait pas trop sourire, effet violet sur les dents pas sexy !
Pour la recette des moëlleux aux pistaches et au chocolat blanc, je vous laisse voir ici.
Réaliser un coulis, rien de plus simple : choisissez des fruits frais ou congelés, qu'il vous suffit de mixer avec du sucre glace et en ajouter jusqu'à obtenir la consistance et la saveur désirées. Pour les myrtilles, il faut mettre pas mal de sucre pour contrer leur légère aigreur.