Ce n’est pas le Nobel, mais le Japan Prize est loin d’être une récompense vide de sens. Créé en 1985 pour “remercier la communauté mondiale” pour ses apports, ce prix distribué par la Fondation japonaise des sciences et technologies a récompensé des chercheurs aussi connus que Tim Berners Lee ou Luc Montagnier (pour la découverte du Sida, 20 ans avant qu’il obtienne le Nobel). Eh bien la version 2009 de cette cérémonie tout ce qu’il y a de plus sérieuse a récompensé Dennis L. Meadows, un pionnier de la décroissance.
Il s’interrogeait dès 1972 sur l’intérêt de poursuivre un unique but économique : la croissance. Titre de son rapport : “Les limites de la croissance” On peut difficilement faire plus clair : Dennis L. Meadows soulignait alors la contradiction entre l’accroissement de l’humanité sur le plan démographique et social, et le volume de ressources disponibles sur la planète. Selon lui, l’accumulation illimitée de richesses était impossible à terme, vue les contraintes imposées par l’environnement.
Pour le jury du Japan Prize, “employant un système de simulation nouveau, son texte démontre que si certains facteurs physiques limitatifs de la terre, comme les ressources naturelles, l’environnement, les terrains ne sont pas pris en compte, l’espèce humaine va vite se retrouver dans une situation critique”. Dennis L. Meadows se verra remettre un prix de 50 millions de yen pour ses recherches, l’équivalent de 430 000 euros.