Autre motif de réjouissance : NKM est l’ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’Environnement, donc, et à ce titre l’une des architectes des accords du Grenelle de l’environnement. On en pense ce qu’on veut, il n’empêche qu’elle est a priori impliquée dans les problématiques environnementales, ce qui ne peut pas faire de mal au secteur numérique. Oui, mais voilà :
1) On ne connait pas de compétences particulières à Nathalie Kosciusko-Morizet en matière d’environnement numérique. On passera rapidement sur ce point… Avant d’entrer au service de Jean-Pierre Raffarin en 2002 dans le domaine environnemental, elle travaillait pour Alstom, ce qui a dû faire hurler un certain nombre d’écologistes.
2) Elles est certes bien entourée… Mais peut-être trop bien ? PKM est également président de l’Association pour le commerce et les services en ligne (Acsel), un lobby de sites de commerce en ligne. Si l’Acsel est parfois un bon moteur de l’économie et de la culture numérique (elle est notamment l’un des membres fondateurs de la Fing), elle n’est pas connue pour ses positions pro-sociales ou pro-environnementales. Un lobby reste un lobby, sans préjuger de la légitimité de ses intérêts, et il est difficile de croire que l’expertise de PKM sera la meilleure chose pour l’avenir des idées écologistes dans les nouvelles technologies.
3) Rappelons que c’est une ministre du gouvernement Sarkozy, et que quoi qu’on pense de sa politique c’est lui qui en fixe la direction. Il n’y a donc probablement pas de surprise à attendre de cette nomination. On peut simplement se réjouir que le plan numérique sera conduit par quelqu’un d’énergique et qui a prouvé sa capacité à faire bouger les lignes.
Bref, wait and see.