César affirme dans la Guerre des Gaules (VI, 17) que la principale divinité honorée des Gaulois était un dieu qu'il assimile à Mercure : "Ses statues sont les plus nombreuses, ils le considèrent comme l'inventeur de tous les arts, il est pour eux le dieu qui indique la route à suivre, qui guide le voyageur, il est celui qui est le plus capable de faire gagner de l'argent et de protéger le commerce".
Les historiens ont depuis longtemps reconnu dans ce Mercure gaulois le dieu celte Lug, qui donna son nom à nombre de localités, dont bien sûr la capitale des Gaules, Lugdunum (Lyon). C'est ce que suggèrent les textes qui insistent sur l'importance de Lug chez les Gaulois, mais aussi la fréquence des toponymes provenant de ce dieu, toujours associés à des hauteurs, des forteresses, des lieux lumineux et des lieux sacrés (travaux de J. Lacroix), ce qui se conforme bien à un parallèle avec le Mercure des Romains ; enfin, les monuments figurés, comme ce relief du Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, autorisent eux aussi à identifier Lug au Mercure gaulois, tant les ressemblances sont nombreuses. Le dieu, comme ici, est fréquemment associé à Rosmerta, divinité qui semble avoir présidé aux métiers du feu (forge, céramique, etc.) et à la fécondité.
"En 2007, un couple de bronzes de belle taille est fortuitement découvert dans une forêt de l’Yonne. Après restauration et étude complète, ces étonnantes divinités antiques locales entrent au musée archéologique de Dijon. "
Un pan de notre patrimoine culturel et religieux à découvrir...
Amaury P.