Hortefeux est nomme aux affaires sociales, ce qui implique que Fadela Amara sera sous sa tutelle
Quant à NKM !Celle qui était jusqu'à présent secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Ecologie, a été nommée secrétaire d'Etat à la prospective et au développement de l'économie numérique, auprès du Premier ministre.
Dans ce mini-remaniement gouvernemental annoncé jeudi par l'Elysée, Xavier Bertrand est remplacé au Travail par Brice Hortefeux, lui-même remplacé à l'Immigration par Eric Besson.
Le décryptage de ce "jeu de chaises musicales"
Comme prévu, l'Elysée a annoncé jeudi à la mi journée un mini-remaniement gouvernemental, toutefois plus important que prévu. La surprise, c'est Nathalie Kosciusko-Morizet. Jusqu'ici secrétaire d'Etat à l'Ecologie, la jeune femme a été nommée secrétaire d'Etat à la Prospective et au Développement de l'économie numérique, auprès du Premier ministre. L'idée "nous est venue dans la nuit", a confié FrançoisFillon et "NKM" n'a été prévenue que jeudi matin. Le chef du gouvernement a nié d'une pirouette toute sanction à l'encontre de l'ex-numéro deux de Jean-Louis Borloo avec qui elle ne s'entendait pas du tout. "Etre rattachée au Premier ministre, ce ne peut être qu'une promotion!", a-t-il dit, en marge de ses voeux à la presse. Voici les autres changements annoncés. Xavier Bertrand, qui prend la tête de l'UMP, est remplacé au Travail par Brice Hortefeux. Ce dernier est remplacé au ministère de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale par le transfuge du Parti socialiste Eric Besson, qui était secrétaire d'Etat à la Prospective et au Développement de l'économie numérique. Christine Boutin, qui était jusqu'ici ministre du Logement et de la Ville, perd le secteur de la ville. En effet, Brice Hortefeux a désormais dans ses attributions le travail, les relations sociales, la famille, la solidarité mais également la ville. La secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, qui était placée auprès de Christine Boutin, passe sous la tutelle de Brice Hortefeux. Il était de notoriété publique que la ministre du Logement ne s'entendait guère avec la fondatrice de l'association "Ni putes ni soumises", proche du Parti socialiste. Avec ce mini-remaniement, Nicolas Sarkozy poursuit les ajustements par petites touches de l'équipe gouvernementale. Il a ainsi nommé début décembre Patrick Devedjian à un ministère nouveau de la Relance économique, et élargi en début de semaine le périmètre des fonctions de Martin Hirsch, désormais haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté mais aussi à la Jeunesse. Il a aussi remplacé le 12 décembre le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet par Bruno Le Maire. Le remaniement annoncé jeudi consacre la montée en puissance d'un ministre d'ouverture, Eric Besson, ancien spécialiste de l'économie au Parti socialiste.
"Je suis fier de l'équipe que je conduis"
Cette nouvelle équipe ne saura en 2009 céder aux "improvisations" ou aux "états d'âme", a déclaré jeudi François Fillon. "J'entends, plus que jamais, assurer sous l'autorité du président la cohérence absolue du gouvernement", a dit le Premier ministre lors de ses voeux à la presse. "Je suis fier de l'équipe que je conduis. Dans les circonstances actuelles, elle devra donner le meilleur d'elle-même. Il ne pourra y avoir de place pour les improvisations des uns ou les états d'âme des autres", a-t-il ajouté. "Nous ne sommes pas des stars mais des Français comme les autres", a aussi déclaré le chef du gouvernement. "Le regard que les Français portent sur nous est très exigeant. La vie ordinaire de nos concitoyens n'a rien à voir avec les 'success stories'. Nous avons, à leur égard, un devoir d'authenticité et de vérité", a-t-il souligné, se disant par ailleurs confiant dans la capacité de rebond de la France face à la crise. "L'effet de masse des différents plans de relance" adoptés contre la crise économique se ferait sentir "l'été prochain", a-t-il assuré. Il a enfin jugé "injuste" et "déplacée" l'accusation de bonapartisme portée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, soulignant que le volontarisme n'est pas de l'autoritarisme.