Malgré la situation de crise, House n’en perd ni ses bons mots ni ses bonnes manières. Téléphone portable à la main, il demande à son équipe une série de diagnostics différentiels tous plus foireux les uns que les autres. House ne serait d’ailleurs pas House sans un comportement atypique et alors qu’il a la situation en main, il rend carrément l’arme à son patient afin de continuer le jeu. Tous deux sont finalement assez semblables, ils veulent trouver la solution à cette énigme médicale, peu importe les conséquences. Et tout en soignant le patient, il tente de tuer thirteen afin de prouver à notre patient du jour qu’on n’essaye pas de l’entuber avec un sédatif. De toute façon, qu’est ce que cela peux changer ? 13 va mourir plus tôt que tard à cause de la maladie de Huntington. D’ailleurs elle semble prendre très au sérieux son rôle de martyr et s’injecte tous les médicaments sans crainte même si à chaque fois elle tombe dans les pommes. Sa main ne tremble jamais, sauf pour la dernière injection où elle refuse et ce malgré une arme braquée sur sa tête. Tout cela car elle ne veut pas mourir, dit elle. J’ai trouvé cela assez poussif comme situation. On essaye un peu trop d’en faire avec ce personnage. On la met trop en avant par rapport à ces autres collègues. Et si j’aime bien Olivia Wilde, elle commence sérieusement à me gonfler. Pourquoi ne pas se servir de Chase ou de Cameron dans cette histoire cela aurait été plus intéressant selon moi. Mais non, Chase prend ses jambes à son coup après quelques minutes et Cameron ouvre à peine la bouche. Ce sacrifice de 13 n’a qu’un seul but, relancer lourdement son rapprochement avec Foreman. Cela avait été subtilement amené il y a quelques épisodes, mais là on y va carrément à la masse pour faire comprendre où l’on veut aller. Car devinez quoi, le fameux protocole sur lequel Foreman veut travailler c’est une solution pour guérir ou au moins retarder la maladie de Huntington. Elle n’est pas belle la vie ? Sauf que dans la réalité, il n’existe aucun traitement pour cette maladie génétique mais chuuuut.
L’épisode sert au moins à une chose, à refroidir Cuddy à propos de sa relation ou non relation avec House. Il la repousse d’ailleurs assez sèchement même si son petit sourire nous laisse dire que le jeu continue entre eux. Au moins cette fois, on n’a pas l’impression de retarder l’échéance de manière artificielle. Au contraire, ce jeu du chat et de la souris devient de plus en plus savoureux. House a rarement été aussi manipulateur et cela me plait assez. Veut il vraiment d’une liaison avec Cuddy ou est ce simplement le jeu qui l’intéresse ? C’est amusant à suivre.
Conclusion : On aurait pu avoir un très grand épisode et on a juste un bon épisode. C’est cela le plus frustrant. La prise d’otage est assez classique et rien de vraiment surprenant n’en ressort. La structure même de la série n’est pas perturbée, c’est un simple déguisement pour une intrigue normale. Et si Zeljko Ivanek est toujours parfait, tout en sobriété, je ne peux m’empêcher de me dire qu’on aurait pu avoir beaucoup plus. Plus de surprises, plus d’audace, mais cela n’était visiblement pas au programme de cet épisode que je qualifierai de non événement. Finalement ça m’a fait penser à une autre prise d’otages, celle dans la saison 3 de Desperate housewives. On en avait fait tout un foin pour au final avoir zéro conséquence pour la suite de la série. Et bien ici c’est la même chose. On nous fait croire à une prise de risque mais au final la série reste telle qu’elle est, ce qui n’est déjà pas rien. Par contre faudrait arrêter la théorie des couples car entre House/ Cuddy, Cameron et Chase et maintenant Foreman et le numéro 13, ça commence à ressembler à la clinique de la forêt noire, pour ceux qui connaissent.