PLOSS est un mini séisme dans l'industrie du logiciel libre en région Ile de France, ayant pour ambition de "réunir les entrepreneurs du Logiciel Libre et Open Source pour favoriser la 'coopétition', développer, structurer et solidifier un écosystème dynamique". PLOSS devrait très vite faire tâche d'huile dans d'autres régions, sonnant ainsi l'arrêt de mort de la FNILL
Les professionnels du libre font bloc autour de PLOSS
A peine née, PLOSS compte une trentaine d'entreprises de toutes tailles, acteurs majeurs ou plus discrets de l'Open Source en région Ile de France. C'est dans un écosystème déjà fort chargé que PLOSS vient s'inscrire en fédérateur. Philosophiquement proche de Libertis ou Alliance Libre, PLOSS souhaite se cantonner à un rôle local sur la région Ile de France et surtout, voir se reproduire ces initiatives dans d'autres régions.
Nouveauté pour ce quorum : la présence bienveillante de l'APRIL (qui n'intervenait qu'en tant que simple observateur) et que les professionnels, souvent eux mêmes membres, étaient ravis de voir participer au débat sur la gouvernance de cette structure naissante.
La constitution de PLOSS s'inscrit également dans une actualité du libre chargée, les projets foisonnent, comme l'Open Source Village dont nous vous reparlerons très prochainement et qui trouvera sans nul doute des synergies communes avec PLOSS.
Tout n'est cependant pas rose, Il est évident que PLOSS coupe l'herbe sous le pied de la FNILL, ex ASS2L, dont pas mal de membres fondateurs sont spontanément venus gonfler les rangs de PLOSS. Lors de la réunion constituante du 12 janvier dernier, la FNILL était loin d'être la préoccupation première de ces acteurs du libre qui ne cachent pas leur volonté de s'émanciper de la Fédération. Trop à l'étroit au sein du pôle System@tic et étouffés par des entreprises comme Cap Gemini ou Unisys, les professionnels du libre se sont spontanément retrouvés autour de PLOSS et de valeurs communes bien marquées.
S'il fallait résumer en trois points l'échec de la FNILL à fédérer les acteurs du libre, ce seraient les suivants :
- pas assez de place sur le strapontin offert à l'Open Source au sein du pôle System@tic ;
- une gouvernance remise en question au sein de laquelle il était devenu impossible de parler d'une seule voix ;
- des intérêts mal définis et au final, divergents entre grosses et petites structures.
Des couacs à répétition en terme de communication ont finit par avoir raison de l'engouement initial pour la FNILL, il était donc devenu nécessaire pour les professionnels du libre de s'émanciper.
(...)la Fédération Nationale de l'Industrie du Logiciel Libre (FniLL), qui est portée par la SS2L Linagora, a pour vocation de représenter en France tous les acteurs professionnels de l'économie du Libre (...) pouvait-on lire dans le Journal du Net. La FNILL était pourtant sensée servir les intérêts des sociétés de services en logiciel libre et non l'intérêt exclusif de Linagora.
PLOSS souhaite corriger le tir et on ne peut que s'en féliciter. Toonux est donc heureux de participer à cette initiative en qualité de membre fondateur.
Pour en savoir plus :
- Visiter Ploss
- Les entreprises membres de PLOSS
- Adhérer à PLOSS