Cheb Mami risque 10 ans de prison pour une tentative d'avortement forcé

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Cheb Mami risque 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende après avoir été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour "violence ayant entraîné une ITT de plus de huit jours avec trois circonstances aggravantes (réunion, préméditation et faits commis sur une personne vulnérable), complicité d'enlèvement et séquestration, complicité d'administration de substance nuisible et menaces et intimidation pour ne pas porter plainte".

L'affaire pour laquelle le chanteur franco-algérien Cheb Mami risque 10 ans de prison remonte à l'été 2005. Invitée à venir assister à un concert de la star du raï à Alger un mois après lui avoir annoncé qu'elle était enceinte de lui, son ex-compagne, une photographe de presse, avait été accueillie par un proche du chanteur, droguée et conduite à sa villa algéroise où deux femmes et un homme de main auraient tenté de pratiquer un avortement forcé sous le regard de Cheb Mami.

De retour en France, la malheureuse s'aperçoit après avoir consulté son gynécologue que le foetus est toujours viable et décide de garder l'enfant. En mars 2007, elle accouche d'une petite fille. Des tests ADN prouvent la paternité de Cheb Mami qui est incarcéré trois mois à la prison de la Santé. Après avoir versé une caution de 200 000 euros, Cheb Mami prend la fuite et se réfugie en Algérie. Immédiatement, un mandat d'arrêt international est lancé contre Cheb Mami, Mohammed Khalifati de son vrai nom.

Le procès de Cheb Mami et de ses trois complices devrait avoir lieu en septembre 2009. Reste à savoir si le chanteur de 42 ans sera présent ou pas. Sachant qu'il n'existe pas d'accord d'extradition entre la France et l'Algérie et qu'un retour en France l'enverrai directement en prison, les probabilités de voir Cheb Mami revenir dans l'Hexagone sont minces. Une demande d'extradition de la part d'Interpol a déjà échoué en janvier 2008.