Canada - Un sociologue explique la générosité lors des fêtes de Noël par le besoin de cohésion sociale.
Marcel Fournier, professeur de sociologie à l’université de Montréal, a étudié les rituels de dons et d’échanges dans les sociétés tribales et assure que l’Homme a besoin de donner pour se sentir membre de la société. Celui qui reçoit a un avantage et se sent alors dans l’obligation de rendre pour assurer la réciprocité des liens.
La notion de prestige social n’est pas la seule explication. La notion de lien familial se voit également renforcée même si le don de cadeaux n’est pas toujours réciproque. Un jeune enfant ne peut pas « rendre » mais apprend tout de même l’importance de l’échange.
Les valeurs sociales, économiques et religieuses d’une société ont aussi un impact sur le sens du don : « La commercialisation incite aux échanges de cadeaux et la religion enseigne qu’une bonne personne est une personne généreuse. Sous l’angle sociologique, un manque de générosité est perçu comme un indice de faible intégration sociale. »
La tradition de Noël crée une unité sociale, favorise la solidarité et encourage à faire un don, même symbolique, de soi-même.