Une obsession. Medhi Baala ne pense qu'à ce 29 août. Jour de finale du 1500 mètres à Osaka, un jour qu'il espère historique. Le Strasbourgeois a axé sa préparation sur ce seul et unique rendez-vous. De fait, les ambitions sont dévorantes, le titre un leitmotiv : "Cette saison, je suis focalisé sur un évènement. L'important c'est d'être champion du monde, et je suis prêt à sacrifier X courses pour l'être".
Un pari audacieux mais risqué. Le porte drapeau du demi-fond français a jusqu'à présent brillé par son inconstance lors des grands rendez-vous. Si à Paris en 2003 il décroche l'argent sur 1500 mètres, Baala doit se contenter d'une peu glorieuse 12e place en 2001 et n'atteint même pas la finale en 2005. Dès lors, que peut-on attendre de Baala sur le sol nippon ? Auteur de la quatrième meilleure performance mondiale de l'année lors du meeting de Saint-Denis (3'31"01), le Français peut résolument viser un podium voire mieux.
Dans un 1500 mètres où les prétendants au podium seront nombreux (Bernard Lagat, Alan Webb qui l'a battu à Saint-Denis, Adil Kaouch, Shadrack Korir, Tarek Boukensa), l'élève de Jean-Michel Dirringer aura une carte à jouer si son physique ne le trahit pas. A Athènes en 2004, une entorse à la cheville contrariait ses plans. Cet hiver, après une préparation en Afrique du Sud, le double champion d'Europe 2002 et 2006 a dû soigner une contracture à une cuisse. Si aucun pépin physique ne vient perturber ses Mondiaux, Baala représente la meilleure chance de médaille des athlètes de l'Hexagone. Rendez-vous est donc pris le 29 août. L'or est attendu autour de son cou...