C’est lui qui, indirectement, avait déclenché la dernière crise politique et les dernières élections anticipées. Les « laïcs » de voulaient pas de lui à la présidence de la république turque…Mais il persiste et signe : Abdullah Gül, ministre sortant des affaires étrangères, a décidé de se lancer à nouveau dans la course à la présidence de la République avec le soutien de l'AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Le premier tour de scrutin est prévu le 20 août au sein du nouveau Parlement issu des élections législatives anticipées du 22 juillet.
Le chef de la diplomatie turque, dont le passé islamiste et le foulard porté par son épouse en public irritent le camp laïc, devra sans doute attendre le troisième tour, huit jours plus tard, pour pouvoir l'emporter à la majorité simple requise. A moins que ce scénario soit contrarié, ce qui reste du domaine du possible : A Ankara, l’armée, même prisonnière des règles démocratiques « à l’européenne », reste une vigilante gardienne de l’héritage laïc d’Atatürk.
« J'ai constaté que mes amis soutiennent ma candidature à la présidence et demandé de rencontrer les responsables de l'opposition », a confié mardi à la presse le ministre à l'issue d'une série d'entretiens avec le chef de file du Parti du mouvement nationaliste (MHP, extrême droite anti-européenne), Devlet Bahceli. Celui-ci a annoncé que les élus de son parti assisteraient aux séances prévues à l'assemblée (550 membres) permettant ainsi au gouvernement d'obtenir le quorum nécessaire de 367 députés pour valider le scrutin.
Le parti d'Erdogan estime que son large succès au scrutin du 22 juillet lui donne le droit politique et moral de représenter la candidature de Gül, montrant aussi par là que le pays est gouverné non par l'armée, mais par la classe politique.
RAPPEL : Il y a dix ans, les généraux n'avaient pas hésité à renverser un gouvernement jugé trop islamiste dans lequel l'actuel chef de la diplomatie avait rang de ministre d'Etat et de porte-parole. Mais depuis, l’eau a coulé dans le Bosphore… Et les généraux n’ont le soutien ni de l’opinion publique ni des instances européennes
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Le site du parti de Recep Tayyip Erdogan (en turc) Le site du Premier ministre turc (en turc) La biographie d'Abdulla Gül sur son site officiel (en anglais) Le site officiel d'Abdulla Gül (en turc) Le site de la présidence turque (en anglai et en turc) Une carte de la Turquie Un site sur l'AKP Les partis politiques en Turquie