Deuxième Ă la Chaux-de-Fonds derrière Djhone en 45''54, le Lyonnais a battu son record pour la cinquième fois de suite !
Et de cinq ! Après avoir amélioré son record personnel à Strasbourg (46''18), Bron (45''98), Tallin en Estonie (45''95) et en finale des championnats de France à Niort (45''89), Brice Panel a cette fois fait le grand bond dimanche soir à la Chaux-de-Fonds. L'élève ingénieur à l'Insa de Lyon, libéré du poids de sa sélection pour les Mondiaux d'Osaka, en individuel comme en relais 4x400m, a pris la deuxième place derrière Leslie Djhone (45''01), portant son record personnel à 45''54. Un chrono qui le place au septième rang des bilans européens et aux alentours de la 30e place mondiale (à trois athlètes par nation).
« Je suis super content », commentait-il hier depuis l'aéroport Charles-De Gaulle, quelques minutes avant d'embarquer pour Osaka. « J'ai enfin réussi à produire une course équilibrée, qui n'avait rien à voir avec la finale des France où j'avais été au suicide en courant en 10''90 le troisième 100m. Cette fois, je passe en 22''20 aux 200m, c'est mon temps de passage le plus lent de la saison. J'ai encore six mètres de retard sur Leslie et Gillick (l'Anglais 3e en 45''59), mais je termine comme un fou. A l'arrivée, quand j'ai vu mon chrono, j'ai halluciné. »
A Niort, l'élève de Djamel Boudebibah avait en effet été déçu par sa performance chronométrique, s'estimant déjà capable de flirter avec les 45''60. «Je savais que je les valais, mais il fallait sortir la belle course. Là-bas, j'avais bouffé beaucoup de jus à cause de l'enjeu », rappelait-il hier. Une analyse confirmée par Boudebibah : « Ce qu'il avait réalisé aux France, c'était déjà une grosse performance, compte tenu du contexte. Il avait paniqué un peu pendant la course. Maintenant, cette saison, je l'attendais autour des 45''40 Mais ce n'est pas fini. Il battra son record pour la sixième fois à Osaka. »
Au Japon, même si sur la liste officielle de la fédération son nom n'apparaît que dans le relais couru en toute fin de programme des Mondiaux, le jeune Lyonnais disputera également l'individuel. Sinon, comment expliquer qu'il se soit envolé dès hier, alors que la délégation française rejoint Osaka en trois temps (hier, le 16 août et le 21 août) ? S'il peut rêver à une médaille avec le relais, il peut espérer passer au moins un tour en individuel. En tout cas, il a prouvé dimanche qu'il n'a pas volé sa place.
Benjamin Steen